L’intelligence artificielle, l’outil miracle pour des agglomérations plus durables
20/01/2023En 2050, l’autonomie des villes en matière d’énergie sera nécessaire. Les immeubles concevront de l’électricité via des éoliennes et des panneaux solaires. Des architectes pensent même à intégrer des espaces verts sur les toitures tels que des jardins ou des fermes. Autre aspect : l’intégration poussée des nouvelles technologies.
La ville intelligente et l’IA représentent-elles le futur des agglomérations françaises, européennes et mondiales ? Une chose est sûre : l’intelligence artificielle est sujet de beaucoup d’espérances et de peurs. C’est un panel de combats et de défis, composés de menaces et d’opportunités, liés à la conception des villes et à la gestion des services urbains.
Des enseignants de l’Université de Montréal ont écrit un livre blanc sur les manières dont les mécanismes d’IA pourraient soutenir et optimiser l’expansion des agglomérations socialement et écologiquement durables. Le principal auteur de cet écrit est Shin Koseki, enseignant à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage. On le doit aussi à Jean-Louis Denis, enseignant à l’École de santé publique, et Catherine Régis, enseignante à la Faculté de droit.
Un livre blanc collaboratif sur les opportunités et les dangers de l’IA
Dans la situation actuelle de développement urbain durable, un livre blanc sur l’IA a été dévoilé par le groupe Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, et l’agence spécialisée ONU-Habitat. Pour cette dernière, il s’agit d’un programme des Nations unies dont la mission est de mettre en avant l’urbanisation durable.
Cet écrit a pour finalité de garantir l’intégration de technologies, provenant de l’IA, en zone urbaine. Un des buts majeurs est de diminuer les dangers pour les personnes et l’environnement tout en optimisant les points forts éventuels pour les populations.
Doté de commentaires, réflexions, remarques et conseils pour les politiques et gouvernements, ce livre blanc est également destiné aux praticiens en urbanisme et aux équipes techniques. Il représente le résultat d’un projet dirigé par des acteurs de Mila et de l’Université de Montréal.
Un grand potentiel pour les agglomérations
Cet écrit aborde les utilisations urbaines de l’intelligence artificielle dans plusieurs milieux. Les voici : énergie, mobilité, sécurité publique, gestion de l’eau et déchets, soins de santé, urbanisme et gouvernance urbaine.
Dans ce document, vous avez une multitude d’aspects sur l’intelligence artificielle. Une des lignes majeures concerne l’optimisation de la transition en direction d’une communauté à rejets de carbone acceptables, voire moindres. La solution proposée est de planifier la fourniture et le stock en énergie grâce à des sources variables telles que le vent et les rayons solaires et en définissant les volumes d’énergie conçues.
Deux autres options mises en avant sont la prévision de la demande liée aux structures de covoiturage et promouvoir l’usage des voitures électriques en déterminant l’état de la batterie, son état de dégradation ainsi que son temps de vie restant. Voici d’autres pistes étudiées dans ce livre blanc : étudier les informations météo pour déterminer les dangers d’inondation et soutenir les individus acquérant une assurance ou une habitation ; améliorer le trafic auto et les mouvements des piétons ; dénicher les éléments toxiques pour optimiser les structures de gestion des déchets ou encore concevoir des mécanismes de surveillance de la santé à distance (comme la fréquence cardiaque et la pression sanguine) pour effectuer des actions instantanées.
Des points faibles
L’IA représente une solution au potentiel gigantesque dans le but d’optimiser le développement durable urbain. Or, il existe des craintes. Et ces dernières portent majoritairement sur les droits de la personne. Le livre blanc propose des recommandations pour déterminer où et à qui l’intelligence artificielle offre une réelle valeur ajoutée focalisée sur les personnes et définir si son usage est positif ou non dans une situation précise.
Désireux de traiter chaque sujet, les rédacteurs de ce livre ont effectué une étude des dangers pour chaque solution exposée. Les points faibles se divisent en plusieurs catégories : iniquité (injustice flagrante), biais, supplantation des ressources humaines par des structures automatiques, non-respect de la confidentialité, désalignement des informations avec la réalité ou encore répression politique.
Les dangers sont multiples, à chaque phase de l’intégration des technologies. Cela est encore plus vrai pour les données permettant aux algorithmes de s’entraîner. Afin qu’il n’y ait pas de biais (anomalies), il est nécessaire que les employés soient qualifiés et réceptifs aux différents enjeux de diversité. Les savoir-faire techniques, les parcours professionnels, les diplômes et les expériences doivent être les plus diversifiés possibles.