Alerte des concepteurs de robots : il ne faut pas les armer !
06/11/2022Nous le savons : les années et les décennies qui viennent vont voir l’IA et la robotique encore plus se développer et entrer dans nos vies quotidiennes. Preuve en est avec les avancées quotidiennes et majeures dans ces domaines d’entreprises comme Boston Dynamics et Tesla.
L’inquiétude majeure dans ces secteurs est l’aspect « incontrôlable » de ses machines. L’apprentissage automatique est-il un danger ? Récemment, les concepteurs du robot ont tiré la sonnette d’alarme : il ne faut pas armer les robots. Le groupe Boston Dynamics, précurseur et leader dans ce domaine, affirme qu’il ne faut surtout pas « militariser » ces machines.
Alerte à la « militarisation » des robots
Depuis des années, le domaine de la robotique rencontre bon nombre d’innovations. Ainsi, plusieurs présentations de robots ont eu lieu, notamment chez Boston Dynamics et à travers la présentation de vidéos vues des millions de fois sur les plateformes sociales. Les machines sont désormais extrêmement réalistes, de plus en plus intelligentes, agiles et autonomes, notamment grâce au machine learning (apprentissage automatique). L’IA est un domaine en constante évolution. Les humanoïdes sont de plus en plus réalistes, preuve en est avec Ameca et ses expressions ultra-réalistes.
Autre démonstration reconnue dans le milieu : celle des robots, toujours du groupe, Boston Dynamics, qui font du parkour. Admiration ou terreur ? La frontière est mince. En tout cas, de nos jours, une multitude d’entreprises de robotique affirment qu’il ne faut surtout pas donner des armes aux machines et aux robots. Dans une lettre ouverte, le leader du secteur Boston Dynamics, et cinq autres entreprises renommés dans le milieu (Agility Robotics, ANYbotics, Clearpath Robotics, Open Robotics et Unitree Robotics) alerte par rapport à un éventuel usage public non autorisée de ses conceptions. Les entreprises évoquent de façon claire certaines préoccupations par rapport à la militarisation des machines, et des effets en découlant.
Les entreprises des marchés de l’IA et de la robotique affirment qu’une telle militarisation pourrait dégrader la confiance envers ce genre de technologies. Or, ces dernières s’engagent qu’elles ne vont pas militariser leurs conceptions, machines, robots et logiciels. Elles ont aussi déclaré qu’elles ne permettront jamais à une autre entreprise d’effectuer cela.
Le contexte actuel n’amène pas la militarisation
Concernant la robotique, surtout en prenant en compte la situation actuelle en Ukraine, le danger est encore plus grand. On peut l’observer avec les drones changés en mini-bombardiers (notamment ceux achetés par la Russie en Iran). À cela s’intègre une image plutôt mitigée du domaine de la robotique dans sa totalité. Il faut dire que l’impact de la saga Terminator, et la domination de l’être humain par le robot, a été conséquent à l’époque. On peut citer par la suite Matrix.
C’est pourquoi, dans une lettre ouverte, les entreprises de robotique demandent solennellement aux décideurs politiques de travailler ensemble, pour promouvoir un usage fiable, sain et sûr sain des robots et interdire toute forme d’usage abusif.
L’exemple du chien-robot Spot
L’année dernière, la société Boston Dynamics avait transmis à la police de New-York un modèle de son chien-robot Spot, renommé Digidog pour cette tâche sécuritaire. Or, cela avait engendré une puissante polémique, certains pointant du doigt une soi-disant montée de la militarisation policière de New-York. D’ailleurs, le partenariat avait été annulé rapidement, à la suite de six interventions. Rappel : pensé et conçu par Boston Dynamics, Spot est un robot chien fabriqué pour être solide, totalement configurable et se déplaçant aisément.
Le monde va-t-il vivre un « soulèvement des machines » dans les décennies à venir ? Comment empêcher cela ? L’IA va-t-elle prendre le contrôles ? Qu’en est-il de Google ? Les futures conceptions de Boston Dynamics vont-elles nous effrayer ? Seul l’avenir nous le dira …