Robotique chirurgicale : soin des métastases sous la peau

Pour la première fois, un robot et de l’intelligence artificielle ont servi de guide afin d’éliminer grâce à des métastases situés dans le foie via des micro-ondes. L’opération s’est déroulée dans l’établissement de santé de Gustave Roussy à Villejuif. Elle a été menée par le professeur Thierry de Baere. Il s’agit du chef du service d’imagerie thérapeutique de cet hôpital.

En tout cas, c’est une magnifique victoire pour l’IA et la robotique chirurgicale. Récemment, ce sont tout de même deux opérations (100% made in France) qui ont réussi dans ce domaine : celle du début du mois de juillet à Gustave Roussy et une autre effectuée un petit mois auparavant dans la ville de Montpellier. Cette fois-ci ce n’était pas pour éliminer des métastases mais afin de traiter un cancer primitif du foie.

Un dispositif semblable utilisé dans les deux cas

À Montpellier comme à Villejuif, c’est un dispositif semblable qui a été utilisé. Ce dernier vient de la PME française Quantum Surgical. Dans les deux cas, cette IA a servi pour le même but : effectuer un traitement sans devoir ouvrir la peau. La finalité pour les deux opérations a été de s’occuper du foie. Pour celle de Villejuif, ce sont des lésions tumorales présentes dans le foie qui ont été traitées. Les deux opérations se sont déroulées avec succès. Pour Villejuif, le patient est sorti le lendemain de l’opération. Même chose pour Montpellier.

Robotique chirurgicale : une IA comme assistance

En règle générale, l’usage classique de la chirurgie pour des tumeurs hépatiques est extrêmement compliqué. En effet, à ce niveau, que cela soit pour des tumeurs ou des métastases, tout s’effectue en profondeur, rendant ainsi les interventions très compliquées. En effet, ces tumeurs ou ces métastases se situent près de différents organes dans des zones où les vaisseaux à grand danger hémorragique sont présents.

L’IA associée à la robotique : voici un des grands enjeux du futur de la médecine. Tout débute avec des images prises avant l’opération offrant la possibilité aux professionnels de radiologie interventionnelle et chirurgicale, d’établir les conditions du geste opératoire : définir la position, l’axe et la profondeur à laquelle il faudra mettre l’aiguille jusqu’au foie afin de donner le traitement. Dans ce cas précis, il s’agit de la chaleur par micro-ondes, le but étant de détruire une à une les métastases comme cela a été le cas à Villejuif, ou avec la tumeur primaire traitée quant à elle à Montpellier.

Des économies effectuées par rapport aux images radiologiques

Le robot, doté de son bras articulé, vient par la suite offrir une assistance au chirurgien et l’imagerie scanner dirige la procédure pendant la totalité de l’opération. À part l’efficacité et la sécurité du geste, l’IA permet de bénéficier d’un autre avantage : l’économie d’images radiologiques effectuées durant l’intervention. Sans le robot, il faut progresser scrupuleusement en vérifiant à plusieurs reprises via le scanner que le trajet préalablement défini est respecté, avec la plupart du temps différents repositionnements.

Grâce au travail du robot, on évite par conséquent aux personnes opérées des rayons en plus durant l’intervention. Le temps de l’opération se retrouve donc diminué. Ces deux opérations sont les premières d’un essai clinique intégrant en tout vingt patients. Alors, l’IA, la robotique radiologique et la santé font-ils bon ménage ?