Trois robots de la conférence robotique ICRA 2020
02/07/2020L’édition 2020 de la conférence mondiale de la robotique et de l’automatisation s’est déroulée en France en juin. Pour la première fois, ce dernier s’est déroulé sur le web avec une multitude d’ateliers. Lors de cet événement, de multiples équipes de chercheurs ont dévoilé leurs créations, avec notamment des robots dotés d’incroyables capacités.
Un micro-robot recopiant l’agilité des insectes présenté lors de cette conférence robotique
Voici un mini-robot, star de l’ICRA 2020 ! Pas plus massif qu’une pièce de monnaie, cette machine a été conçue par des experts de l’université Harvard. Sa plus grande force est sans aucun doute sa grande agilité. Effectivement, il peut marcher dans n’importe quelle direction, grimper des pentes pouvant aller jusqu’à cinquante degrés et sauter.
HAMR-Jr (le nom du robot) mêle les compétences de deux laboratoires. Un de ces derniers a offert son savoir-faire permettant ainsi d’optimiser les mouvements du robot. HAMR-Jr tire son inspiration du déplacement des insectes, et surtout de de celui des cafards, qui sont connus pour leur grande souplesse.
Ce modèle affiche seulement 320 milligrammes au compteur, ce qui correspond à un poids dix fois moins conséquent que le robot HAMR apparu en 2018. Muni d’actionneurs pioézoélectriques extrêmement performants, il peut grâce à eux se dresser sur ses « pattes » à une fréquence pouvant aller jusqu’à 200 Hertz. Il peut par conséquent bouger à une incroyable vitesse. En effet, HAMR-JR peut couvrir quatorze fois sa taille par seconde, ce qui correspond à une excellente vitesse de pointe de 30 cm/s. Selon ses concepteurs, le modèle peut même tutoyer une fréquence de 300 Hz, mais sans pour autant avoir une influence positive par rapport à sa vitesse de pointe, qui est restreinte à cause de l’ergonomie de ses pattes.
Le préhenseur » Roller Grapser «
Des chercheurs de Stanfort ont présenté un préhenseur polyvalent doté d’un look unique lors de cette édition 2020. Sa spécificité est qu’il ne se base pas sur les fabrications antropomorphiques. On privilégie ce type de conceptions quand il est question de s’adapter à beaucoup d’objets avec des formes et des dimensions diverses, et surtout afin de manier l’objet tout en le tenant. Ce préhenseur, nommé « Roller Grasper », est fait de trois « doigts » munis de trois degrés de liberté. Au bout de ces derniers, sont posés des rouleaux avec un sens pouvant être réorienté.
Grâce à cet appendice, le robot peut se saisir d’une multitude d’objets, même s’ils sont plats. Il s’agit d’un véritable défi pour les mains robots n’ayant pas de mécanisme de ventouse – et qui doivent les manier dans le « creux de la main ». Ce préhenseur, qui en est encore à la phase de prototype, a toujours des limites dans plusieurs cas, pour lesquels il doit faire des mouvements en plus afin que ses doigts se repositionnent. À l’heure actuelle, les experts se penchent sur un deuxième prototype, se servant de boules rotatives au lieu de rouleaux, dans le but d’optimiser la manœuvre d’objets.
Un troisième bras avec une force titanesque
Ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas de l’arme d’un méchant de Spider-Man. C’est une trouvaille d’experts de l’Université de Sherbrooke, situé au Canada. Ces derniers ont réussi la prouesse de concevoir un exosquelette muni d’un bras hydraulique, permettant d’offrir son aide dans de multiples missions. Le mécanisme est doté d’embrayages magnéto-rhéologiques. Ces équipements sont faits d’un fluide où la viscosité est changée grâce à un champ magnétique. Cette technique a été retenue pour sa qualité d’avoir peu d’inertie et d’excellents temps de réaction, ce qui offre la possibilité à un ordinateur de corriger immédiatement les mouvements de la machine, même ceux étant les plus inattendus.
Le bras, doté de trois degrés de liberté, est fait d’une structure composée d’aluminium ainsi que de fibre de carbone, pour un poids total de 4,2 kilos. Muni d’un préhenseur à trois doigts, la machine peut facilement transporter cinq kilos et tutoyer une vitesse maximale de 3,4 mètres par seconde, ce qui correspond à une puissance lui offrant la possibilité de passer au travers d’un mur, selon ses concepteurs. Ses mouvements sont quant à eux restreints dans un espace délimité, dans le but que l’opérateur soit protégé. À l’heure actuelle, l’alimentation est externe à l’exosquelette et se fait via un simple câble. Concernant le bras, il est téléopéré par un deuxième individu.