Les réseaux sociaux ne rendent pas le conflit israélo-palestinien plus amical

Les réseaux sociaux ne rendent pas le conflit israélo-palestinien plus amical

19/11/2012 Non Par Borj Noe

twitter, Israël, Palestiene, AnonymousLe monde avait découvert, surpris, en 1991 qu’on pouvait suivre la guerre du Golfe en direct à la télé sur CNN. En 2012, on peut désormais suivre le conflit israélo-palestinien sur Twitter… Les belligérants peuvent désormais communiquer (et surtout se provoquer) par Tweets interposés. Les réseaux sociaux deviennent ainsi un nouvel outil de propagande pour la guerre moderne.

Mercredi 14 novembre, à 6h29, @IDFSpokesperson, le compte officiel des forces armées israéliennes, annonce sur Twitter le début d’une offensive dans la bande de Gaza contre le Hamas et des forces Djihadites.

  Quelques heures plus tard, une vidéo ainsi qu’une photo “virales”, ayant pour but d’être les plus partagées possibles, furent publiées par le même compte, illustrant la mort du chef militaire du Hamas. « Succès » de com’ puisque le post est retweeté plus de 1000 fois.

  Le Hamas n’est pas en reste puisque la réponse, toujours sur Twitter, n’a pas tardé. Un premier Tweet appelant à la guerre sainte est posté sur le compte, retweeté plus de 700 fois. 

  Suivi de publications de videos montrant des Djihadistes tirant des roquettes sur des hélicoptères de l’armée israélienne.

 

 

Le conflit sur la Toile aurait pu s’arrêter aux simples invectives si les Anonymous n’étaient pas rentrés dans la danse. En effet, jeudi 15 novembre, les Anonymous publièrent une vidéo pour condamner « les atteintes faites au peuple palestinien » et voulant protéger la bande de Gaza d’une potentielle coupure internet prévue par Israël. En réponse à ce qu’ils considèrent comme une violation des libertés individuelles, le groupe de hackers a attaqué une quarantaine de sites institutionnels israéliens.

 

Ainsi le conflit israélo-palestinien est passé à l’heure du 2.0. Et les réseaux sociaux ne rendent pas la guerre plus conviviale, puisqu’au-delà des invectives, des insultes et des provocations, le conflit fait, hélas, toujours autant de morts bien réels.

Robin Carond