Royal renonce à l’Europe
13/01/2019 Non Par Borj NoeC’est la fin d’un feuilleton qui n’a pas passionné les Français. L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 ne devrait pas être ni tête de liste ni d’ailleurs présente sur une liste pour les européennes du printemps. Elle esperait être depuis plusieurs mois la figure rassembleuse d’une gauche unie, des centristes proches de François Hollande jusqu’au Parti Communiste Français en passant par Benoit Hamon.
Madame Royal a annoncé sa décision hier sur FranceInter: « J’avais posé comme condition de pouvoir structurer et créer une convergence et un rassemblement des écologistes, de la gauche, des démocrates, de la société civile également. Ces conditions ne sont pas remplies puisqu’un certain nombre de partenaires ont refusé donc je reprends ma liberté de ne pas être candidate ; mais je reste dans le jeu des européennes au sens où le travail que nous avons commencé à faire face aux défis qui sont devant nous : l’urgence climatique, l’urgence sociale, l’urgence démocratique, la montée des nationalismes. Voir qu’on n’est pas capable de s’unir au niveau de la gauche, des démocrates et des écologistes, c’est assez désolant ».
La socialiste se permet d’omettre que si elle n’a pas pu ou su rassembler, c’est à cause de son soutien aux politiques du président Hollande et à celles d’Emmanuel Macron qui l’a placé en dehors de la gauche. C’est ce qu’ont affirmé Ian Brossat et Fabien Roussel, respectivement tête de liste et secrétaire national du PCF.
Madame Royal s’est présentée comme « désolée que cette union ne se fasse pas », tentant de rejeter la faute sur les organisations de gauche. « Au départ ce n’était pas mon idée, on est venu me solliciter, j’ai regardé si j’avais la capacité de rassembler, mais cette main tendue n’a pas été saisie », affirme-t-elle. L’ancienne ministre met en cause, sans les nommer Yannick Jadot (EELV) et Benoît Hamon (Génération.saprès qu’ils aient rejette une liste divers gauche sans fond politique commun. « Qu’ils prennent leurs responsabilités. Ils auront des comptes à rendre. Ce choix politique est une faute au moment du basculement vers le pire ou le meilleur » a affirmé l’ambassadrice française aux pôles.