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Les enfants de Messi et Ronaldo au cœur d’une manipulation publicitaire

Une nouvelle enquête révèle comment Cristiano Ronaldo Jr et Thiago Messi, respectivement âgés de 14 et 12 ans, ont été récemment pris dans un engrenage de faux contenus orchestré par un géant des paris sportifs.

Vous avez peut-être été témoin de ces prétendus exploits attribués ces derniers jours aux fils de Cristiano Ronaldo et de Lionel Messi. À savoir plusieurs buts inscrits par chacun deux, dans des matchs joués avec les équipes de jeunes de leur paternel.

Il s’agit d’Al Nassr pour Cristiano Ronaldo Jr et de l’Inter Miami pour Thiago Messi. Des performances allant jusqu’à dix buts pour chacun selon certaines publications, très vite relayées sur internet. Avec qui plus est, la contribution de nombreux médias de premier plan.

Il en est ainsi du Britannique Daily Mail, de l’Espagnol Mundo Deportivo ou encore de Fabrizio Romano, influenceur italien devenu très réputé dans l’industrie du football, notamment pour le partage des informations liées au mercato, le marché des transferts. Ce dernier dispose notamment de 22 millions d’abonnés rien que sur Facebook.

De quoi donner de la crédibilité à cette histoire et nourrir le narratif de deux héritiers – Ronaldo Jr et Thiago – également engagés dans la rivalité longtemps entretenue par leur papa ?

Des exploits complètement fictifs

Eh bien, cela aurait pu avoir quelque chose d’hollywoodien. Mais la réalité est que les matchs au cours desquels les deux joueurs auraient ainsi démontré leur talent, n’a jamais eu lieu, selon des investigations menées par le site d’information The Athletic.

En effet, le tournoi MLS Cup des moins de 13 ans mentionné dans les posts dans le cas de Thiago Messi n’existe pas. Chacun des clubs concernés ont tous formellement démenti les allégations. Mais l’histoire va au-delà de ces manipulations dont les noms Messi et Ronaldo peuvent susciter sur le web.

Les deux joueurs, sans doute les plus influents de ce millénaire, ont tant dominé leur discipline qu’il devient pratiquement impossible de mentionner l’un sans l’autre. Dans ce contexte, tout ce qui les entoure fait l’objet de fortes passions et même de dérives.

Une stratégie publicitaire cynique

Derrière cette fausse narration se cache d’après l’enquête de The Athletic, une société australienne de paris en ligne nommée Stake.

Cette entreprise, sponsor de nombreuses écuries sportives, dont le club de football de Premier League Everton, aurait ainsi mis en place un système sophistiqué utilisant des comptes de fans sur les réseaux sociaux pour diffuser les contenus en question avec son logo.

Des agences intermédiaires, comme Elevate Media, auraient dans ce cadre approché des influenceurs pour promouvoir la marque, avec des rémunérations basées sur l’engagement généré. Les posts seraient souvent payés en cryptomonnaie, ce qui rend la manoeuvre encore plus opaque.

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