En visite à Jakarta (Indonésie), le vendredi 6 septembre, le pape François a fustigé à nouveau les « familles qui préfèrent un chat ou un chien plutôt qu’un enfant ». Il avait déjà critiqué ce penchant en 2022, estimant que cela nous enlève de l’humanité, alors que la civilisation vieillit. A défaut de faire des enfants, le souverain pontife conseille d’en adopter.
Depuis la semaine dernière, le pape François est en tournée en Asie et Océanie. Il a effectué la première étape de son voyage à Jakarta, la capitale de l’Indonésie, qu’il a quittée le vendredi 6 septembre au terme d’une visite de trois jours. Avant son départ pour Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, deuxième étape de sa longue tournée, le souverain pontife a longuement pris la parole.
Les indonésiens, un exemple pour tous ?
Le pape François a donné son avis sur l’importance de la procréation et les faibles taux de natalité en Europe, où les gens ne font plus (beaucoup) d’enfants, mais préfèrent s’attacher aux animaux de compagnie. « Vous êtes un exemple pour tous, pour tous les pays où peut-être, et cela peut paraître drôle, ces familles préfèrent avoir un chat ou un petit chien plutôt qu’un enfant », a-t-il dit dans des propos repris par CNN. Pour rappel, l’Indonésie compte 280 millions d’habitants, quatrième pays le plus peuplé au monde après la Chine, l’Inde et les Etats Unis.
Une critique déjà formulée par le pape François en janvier 2022
Ce n’est pas la première fois que le patron de l’Eglise catholique s’en prend aux familles qui remplacent les enfants par les chiens et les chats. En effet, en janvier 2022, il avait dit regretter que les couples modernes fassent de moins en moins d’enfants et préfèrent accueillir des animaux de compagnie. Ils déplorent que ces foyers ne veuillent pas avoir d’enfants, alors qu’ils ont plusieurs chiens et chats. « Et oui, ça fait rire, mais c’est la vérité : les chiens et les chats occupent la place des enfants », a-t-il déclaré.
Adopter les chiens plutôt que faire des enfants « nous enlève de l’humanité »
Le chef du Vatican a estimé que le « fait de renier la maternité et la paternité nous diminue, nous enlève de l’humanité », tandis que « la civilisation vieillit ». Il a encouragé les couples « à prendre le risque » de faire un enfant, alors qu’un enfant coûte de plus en plus cher aux parents et occupe leur temps dans un monde de plus en plus égoïste. Pour ceux qui ne souhaitent pas procréer du tout, il les prie d’adopter au moins un enfant. Mais ce n’est pas aussi facile que ça.
Le pape François appelle à simplifier les procédures d’adoption
Il y des démarches fastidieuses à suivre. Le pape François invite donc les institutions et les forces politiques à simplifier les procédures d’adoption. Cela permettra, selon lui, à des millions de petits de réaliser leur rêve d’avoir une famille, et à des adultes dans le besoin d’avoir des enfants à qui donner de l’amour. Il affirme d’ailleurs que l’adoption est une des formes les plus hautes d’amour, de paternité et de maternité aux yeux du Saint-Père.
Surpopulation et réchauffement climatique, causes du refus d’enfanter
Le pape François mise toutefois sur la procréation pour sauver l’humanité. Sans petits, pas d’avenir pour notre espèce, comme pour tant d’autres. Mais certaines gens, inquiets de la surpopulation et du réchauffement climatique, ne veulent pas donner vie à un être qui viendra souffrir sur une Terre chaotique. Tout le problème est là. Et les adoptions d’animaux de compagnie devraient s’amplifier dans une société, où on ne veut plus vivre que pour soi.
Les animaux de plus en plus choyés comme des enfants
Aujourd’hui, les chiens sont de plus en plus traités comme des enfants, alors qu’ils ont un mode de vie à eux. On les habille, les nourrit et gâte tels de vrais êtres humains. D’après un sondage publié en 2023, 84% des Français aiment d’ailleurs autant leurs animaux que leurs enfants. Ils sont devenus de véritables « Pet parents ». Outre l’Eglise, les politiques, en particulier les conservateurs, se mêlent de la question. Le colistier de Donald Trump, JD Vance, par exemple, a ainsi traité Kamala Harris de « cat lady ». Un terme qui désigne des femmes à chats, sans enfants et supposées malheureuses.