L’application « Ten ten », très populaire actuellement auprès des adolescents, attire l’attention du gouvernement. Il y a quelques jours, le ministère de l’Intérieur a lancé une mise en garde à l’intention des parents. Il pointe des risques liés à la collecte des données personnelles et au harcèlement en ligne.
Ten Ten, c’est la nouvelle application des adolescents et des jeunes. Plus de six millions d’entre eux l’auraient déjà téléchargé à ce jour. Ce logiciel, qui transforme un téléphone en talkie-walkie, permet de parler à un contact à voix haute et en temps réel. Ça a l’air cool, fun et très innocent apparemment. Sauf que le gouvernement a détecté des risques.
Ten Ten collecte assez de données personnelles
Le ministère de l’Intérieur a lancé une mise en garde à l’intention des parents dont les enfants utilisent cette application française créée en 2023. Il pointe la collecte des données personnelles comme le nom, le numéro de téléphone, les contacts, photos, vidéos et autres. Cette activité inquiète d’autant que Ten Ten ne fait pas de la publicité. On ignore donc comment elle se rémunère. Il est probable qu’elle vende les informations des utilisateurs pour atteindre ses objectifs commerciaux légitimes…
Risques de harcèlement en ligne et d’intrusion dans la vie privée
L’outil social récupèrerait aussi l’adresse IP et les données de localisation. Ces informations pourraient fuiter et êtres recoupées par la suite. Ce qui peut s’avérer dangereux pour les jeunes utilisateurs. Le ministère de l’Intérieur relève également que le logiciel permet l’envoi de messages instantanés même lorsque le téléphone est verrouillé. Cette possibilité augmente les risques de harcèlement en ligne et d’intrusion dans la vie privée. Surtout que les pseudos utilisés sont partagés un peu partout sur Internet.
Ten Ten n’est pas dangereux pour son fondateur
Même dans le milieu scolaire, Ten Ten poserait déjà des problèmes. Plusieurs enseignants ont signalé des intrusions vocales en classe, et cela perturbe les cours. Le fait est que l’application continue de lire les conversations audio, alors que le smartphone est verrouillé. Son fondateur et PDG, Jules Comar, rejette les accusations « d’espionnage » et de « vols de données » du gouvernement. Selon lui, il n’y a rien de « dangereux » dans l’application. Il dit aussi préparer des garde-fous pour éviter tout dérapage. En attendant, le dirigeant conseille de ne pas donner son code à n’importe qui, et de mettre en « sourdine » son téléphone quand on est occupé.
TikTok aussi dans le viseur du gouvernement
De son côté, le ministère de l’Intérieur conseille également de désactiver les notifications la nuit et dans les endroits calmes comme l’école, et de limiter les contacts…Il appelle surtout les parents à prendre le temps d’échanger et d’informer leurs enfants sur les risques de ce logiciel. Ten Ten n’est pas la seule application à éveiller les soupçons des autorités françaises. Son quasi homonyme TikTok est aussi suspecté de collecter illégalement des données personnelles et d’espionner au profit de la Chine.