Tout le monde en parle actuellement : OpenAI. La PME Californienne conçue par le PDG Elon Musk en 2015 a pour finalité d’offrir une protection à la planète face aux risques de l’IA … en permettant à tous d’y accéder. Le fonctionnement de cette IA conversationnel est simple : écrire à l’intelligence artificielle grâce à une interface de saisie, comme si on parlait à un interlocuteur humain, en lui formulant une interrogation ou en lui fournissant une requête, et l’IA va donner une réponse.
Or, en dévoilant des systèmes de plus en plus poussés, cette intelligence artificielle pourrait représenter le risque qu’elle devait à la base permettre d’éviter. Le cofondateur de la société OpenAI Sam Altman s’était par la suite dirigé vers le géant Microsoft, avait effectué pléthore de démonstrations et était parvenu à décroché une collaboration qui allait changé l’histoire de l’entreprise. Le mastodonte Microsoft a investi à hauteur d’un milliard de dollars dans OpenAI il y a quatre ans. Désormais, il s’agit d’un partenaire clé. Le numéro deux du cloud offre à la jeune société la grande efficacité de son cloud Azure. En contrepartie, il profite d’un « accès privilégié » aux solutions pensées par le groupe OpenAI.
GPT-3 critiqué pour ses limites
Dans un écrit de blog pertinent, le groupe OpenAI a présenté ses objectifs dans le but d’optimiser son intelligence artificielle GPT-3. Il faut dire que cette dernière a été vivement critiquée par rapport à ses limites, essentiellement par rapport à ChatGPT.
Une des points faibles majeurs relevés est le traitement des données. OpenAI utilise des garde-fous par rapport à des thèmes définis comme contestés ou illégaux. Autre critique : GPT-3 donnerait des réponses pas assez objectives.
Ainsi, la PME souhaite permettre aux utilisateurs de régler un minimum le comportement de ChatGPT. Les possibilités de personnalisation se stopperont là où l’entreprise le décidera. Pourrons-nous faire croire au chatbot que la planète est plate ? Pas certain.
Un équilibre difficile à dénicher
Le groupe OpenAI essaye de trouver un juste équilibre entre ne pas brider le comportement de GPT-3 sans pour autant tomber dans une surexploitation. L’entreprise va avec l’appui de la communauté se servant de la solution ChatGPT, tenter d’obtenir cet équilibre.
Les limites de l’IA doivent être pensées de façon collective. C’est un défi majeur. Autant de perspectives que possible doivent être inclues à l’intelligence artificielle. À l’heure actuelle, ce ne sont que de simples projets. Le travail à effectuer est encore conséquent. Par rapport à cette politique d’objectivité, l’entreprise a pris la décision de nouer des collaborations et des partenariats avec des sociétés externes dans le but de faire des audits tiers.
Pour rappel, GPT-3 a succédé à GPT-2. Ce premier algorithme pouvait concevoir des textes à l’écriture quasiment semblable à celle d’un être humain. Puis, est venue par la suite l’IA GPT-3, en 2020, dont l’entraînement s’est effectué sur la totalité de Wikipédia, 2/3 de la toile et pléthore de livres.
L’année dernière, la notoriété d’OpenAI s’est envolée avec la mise en service de multiples outils uniques en leur genre. Parmi elles, signalons notamment la solution DALL-E 2, un algorithme pouvant concevoir des images sur demande. Une autre solution populaire se nomme Whisper. Elle permet la retranscription ou traduction d’enregistrements dans de multiples langues. Point E quant à lui est quasi-identique à DALL-E 2, à la seule différence près qu’il est en 3D. Et évidemment l’incontournable ChatGPT, le logiciel de génération de texte, s’inspirant de GPT-3, qui a littéralement scotché tout le monde.
Pour beaucoup d’internautes, les solutions proposées par l’entreprise OpenAI permettent de découvrir le monde des intelligences artificielles ainsi que leurs possibilités quasiment infinies pour la toute première fois. La PME permet à n’importe quelle société de pouvoir intégrer l’IA à leur portail web ou leur application, pour quelques centimes par usage.
Avec sa collaboration, le mastodonte Microsoft dévoile ces technologies dans une multitude de logiciels, essentiellement une version optimisée de ChatGPT dans le moteur de recherche Bing. Un danger pour son concurrent Google, devant optimiser le rythme d’apparition de ses intelligences artificielles pour ne pas être largué. Ainsi, le géant du web a présenté Bard, une IA qui fera partie de son moteur de recherche.
Des promesses inatteignables ?
Sur sa route, l’entreprise n’a-t-elle pas laissé ses grands principes ? À sa conception, la solution OpenAI désirait par exemple permettre ses spécialistes à dévoiler leurs travaux. Un concept transformé en exception. Ainsi, on ne peut pas connaître ce qui se cache sous ChatGPT : le code de l’algorithme, les informations d’entraînement dont se sert l’IA …
OpenAI veut agir positivement. Or, il y a-t-il compatibilité de ce concept avec l’utilisation de la solution ChatGPT, qui fournit souvent des fake news, offrant la possibilité d’accentuer les opérations de désinformation ou de tricher à un devoir ?
C’est pourquoi des garde-fous ont été développés dans le but de restreindre les conséquences négatives de ses solutions, produits et technologies. Néanmoins, le cofondateur de l’entreprise Sam Altman pense qu’il est préférable de proposer ces IA perfectibles que de dévoiler des intelligences artificielles sans défauts dans une société n’ayant pas l’habitude de s’en servir.
Ces IA dites parfaites sont un sujet d’inquiétude. Preuve en est avec les nombreux films de science-fiction sur le sujet ces dernières décennies. Il faut dire que la définition même de l’intelligence artificielle générale (AGI) est plutôt inquiétante. Il est prévu que cette dernière égale voire surpasse les capacités de l’être humain pour une multitude d’actions. Or, chez la société OpenAI, 50 % des employés pense qu’elle va débarquer dans les quinze ans.
C’est bel et bien sur cette éventualité que se base les promesses incroyables d’OpenAI. En tout cas, les concurrents sont déjà de la partie : Google et Meta. Les futurs défis de la société ? Un ChatGPT de la vidéo et GPT-4.