Dans 30 ans, votre PDG sera-il un robot dirigé par l’IA ?
19/11/2022En septembre de cette année, une entreprise en Chine mettait à sa tête un humanoïde dirigé par une IA intelligence artificielle. C’était alors encore une toute première dans le monde. Un phénomène qui se multiplie au fil des années. Est-ce positif pour les salariés ? Un tel PDG peut-il être plus juste ? Qu’en est-il de la déshumanisation dans le monde du travail ? Préparez-vous à un avenir lointain où les dirigeants des entreprises seront des robots et des IA !
Un exemple actuel lié à ce phénomène est donc le groupe chinoix NetDragon Websoft. Il s’agit du leader dans le secteur du gaming et des services d’éducation web du pays. Récemment, il avait mis à sa tête une intelligence artificielle, appelée madame Tang Yu. Depuis, les dirigeants artificiels ont pris une place dans de multiples comités de direction. Ainsi, ne vous étonnez guère, si votre futur patron est un robot !
Un patron, actif et disponible en continu 24 heures sur 24, 365 jours par an
Les machines sont encore minoritaires dans les directions d’entreprises et sont bien loin de supplanter leurs confrères humains. Il faut dire que les IA ne peuvent pas offrir le même niveau de performances que celui d’un vrai cerveau, surtout par rapport aux aspects d’improvisation et d’émotions.
En 2050 ou même après cette date, il faudra encore des PDG humains. Il est totalement impossible que les intelligences artificielles mènent la danse dans la totalité des secteurs. Elles fonctionnent uniquement pour des sociétés spécifiques et des missions particulières. Les voici : gestion des congés, horaires, remplacements et distribution des bulletins de paie ainsi que des salaires.
Gains économique et de productivité
Même si ces IA chefs d’entreprises ne représentent encore même pas une infime minorité des PDG, ils vont se multiplier à l’avenir.
Malgré leur côté minoritaire et son appréhension, beaucoup d’experts et d’acteurs du monde professionnel voient d’un bon œil l’arrivée des machines à la tête des directions. Il faut dire que ces robots ne sont pas là pour une simple rémunération et offrent leurs services en continu 24 heures sur 24. Au niveau gain économique et productivité, on peut dire que c’est un gigantesque bonus !
Pour les sociétés, mettre des machines en tant que PDG permettrait de faire des économies conséquentes, et cela offrirait la possibilité de recruter encore plus. La principale critique pointe sur les licenciements et le manque d’émotions des patrons artificiels. En effet, ces derniers pourraient mettre des milliers d’employés à la porte sans aucune émotion. Or, cela n’est-il pas déjà le cas aujourd’hui avec les PDG humains ?
IA comme PDG : stop aux discriminations ?
Un peu d’anticipation : une IA dirigeante (ou un robot) n’accueillera pas ses salariés avec un serrage de main, un sourire chaleureux mais par un message de bot exposant les tâches journalières à effectuer, ses droits en congés ou encore ses horaires et leur flexibilité. Où passe le côté humain dans l’entreprise ? Tout cela ne serait-il pas trop impersonnel ? Néanmoins, il faut dire que tous les patrons n’ont pas forcément cet aspect humaniste et paternaliste. Ainsi, les employés se retrouvent entre eux en se serrant les coudes. Finalement, tout dépend de l’entreprise.
Néanmoins, l’arrivée de l’IA porte un argument de poids : les discriminations dans le monde du travail seront tout simplement terminées. Une machine n’accorde aucune importance à un prénom, un visage, un corps ou encore un handicap. L’IA analyse un CV, une lettre de motivation, des chiffres de productivité etc. Des données en somme. Et puis, c’est tout. Ainsi, elle reste impartiale sans jugement personnel pouvant amener des dérives et des injustices.
Ainsi, on pourrait résumer le phénomène de cette façon : l’IA en tant que PDG, c’est le pire de l’homme, sans forcément le meilleur ? Or, on peut remettre un frein à cette future révolution technologique et professionnelle : les intelligences artificielles peuvent-elles s’occuper de contextes particuliers vécus par des employés, comme un burnout, du harcèlement moral, une fausse couche, le décès d’un membre de la famille, un conflit entre salariés ou une histoire d’amour entre collègues ? À l’heure actuelle, évidemment que non. Il faudrait par conséquent fortement optimiser ces IA sur ces différents aspects. Toutefois, la solution ne serait-elle pas de remettre de l’humain au centre du jeu ? Pourquoi ne pas faire cohabiter l’IA, les robots et les humains dans les postes de direction ?