Le cancer du pancréas est un des plus redoutés. Pour avoir toutes les chances de le vaincre, il est important que le diagnostic ait été posé le plus tôt possible. Afin d’aider dans ce sens, une IA peut dénicher les premiers signes de la maladie.
Un cancer compliqué à traiter
Le diagnostic de l’adénocarcinome du canal pancréatique est souvent effectué trop tard à cause du manque de symptômes et de biomarqueurs diagnostiques particuliers. Pensé et conçu par des experts du Cedars-Sinai, un outil d’IA a connu un entraînement poussé sur des clichés de scanner effectués des mois voire des années avant le diagnostic de ce cancer. Ce dernier a offert la possibilité de prévoir, avec un niveau de précision de 86 %, quels sont les individus qui pourraient avoir ce cancer, en se basant sur l’aspect des clichés.
Il faut savoir que l’adénocarcinome du canal pancréatique est une tumeur maligne, englobant plus de 90 % des situations de cancer du pancréas. À l’heure actuelle, ce cancer est la 4ème cause de mort par cancer, avec une survie de moins de 10 % des patients après cinq ans (une fois le diagnostic posé et/ou le commencement du traitement). Or, le pourcentage de survie devient beaucoup plus grand (50 %) lorsque le diagnostic est posé tôt et quand l’ablation entière de la tumeur peut se faire.
Le souci majeur est qu’il n’y a pas de solution aisée permettant de dénicher un adénocarcinome du canal pancréatique le plus tôt possible puisque la maladie est asymptomatique à ses débuts. Ainsi, près de 80 % des personnes touchées sont malheureusement déjà à une phase avancée du cancer quand on parvient à dénicher la maladie.
L’IA permet un diagnostic précoce de l’adénocarcinome du canal pancréatique
Même si les individus touchés par ce genre de cancers peuvent avoir des douleurs abdominales ou une perte de poids conséquente et sans explications, ces symptômes ne leur font pas penser à un cancer, et ils pensent à d’autres soucis de santé. Il n’y a aucun symptôme unique offrant la possibilité de poser un diagnostic précoce de l’adénocarcinome du canal pancréatique.
La majorité des patients atteints de soucis liés à la digestion connaissent une imagerie par tomodensitométrie abdominale où le résultat est « négatif » selon l’avis d’un radiologue – malgré le fait que des patients soient atteints d’un cancer du pancréas. Il est extrêmement compliqué de dénicher « à l’œil nu » des soucis au niveau du pancréas avec ces clichés. L’IA est la meilleure solution afin de modéliser la prévision de différents cancers.
L’entraînement de l’intelligence artificielle permet de dénicher des signes précoces
En étudiant les dossiers médicaux électroniques de patients, l’équipe d’experts a choisi 36 individus qui respectaient les critères suivants : avoir connu le diagnostic d’un adénocarcinome du canal pancréatique dans les quinze dernières années, et avoir effectué un scanner (ou tomodensitométrie) avec avis « négatif » de six mois à trois ans avant le diagnostic (prédiagnostic). L’équipe s’est servie de clichés tomodensitométriques, de 36 individus qui n’ont pas été touché par des cancers, à titre de contrôle.
Trois genres de tomographies abdominales ont été utilisées : contrôle sain, pré-diagnostic et diagnostic. Les scans de prédiagnostic et de diagnostic ont concerné la même personne. L’intelligence artificielle pensée et conçue par les spécialistes a connu un entraînement poussé dans la détection de variations du pancréas dans les clichés de scanner pré-diagnostics, en comparaison aux images contrôlées. Les experts se sont servis de l’algorithme du classificateur naïf de Bayes afin de classifier de façon automatique les clichés de tomodensitométrie en se basant sur les chances d’apparition d’un cancer, en prenant en compte qu’ils ciblaient essentiellement le risque conséquent. Finalement, l’IA a atteint une précision de classification d’environ 86 % sur la totalité des données.
Ainsi, cette intelligence artificielle peut dénicher et quantifier des signes avant-coureur, indétectables à l’œil nu, d’adénocarcinome du canal pancréatique sur des tomodensitogrammes, des années avant l’apparition de la maladie. Par contre, les spécialistes critiquent le manque de données. Il faut dire que la disponibilité des scans de prédiagnostic est rare. En tout cas, ils désirent que cette intelligence artificielle offrira la possibilité de diminuer le délai du diagnostic et optimisera par conséquent l’ablation entière de la tumeur grâce à la solution chirurgicale. Grâce à ces résultats positifs, ces spécialistes se penchent désormais sur la reproduction du modèle sur une quantité plus conséquente de données, afin de confirmer les promesses de cette IA.