L’IA est un des enjeux majeurs du 21ème siècle notamment par rapport à son aspect innovateur. Toutefois, il est nécessaire de se dire que de nos jours on ne se sert pas de l’intelligence artificielle dans la vie de tous les jours. Or, elle est notamment utile dans le domaine de la santé par exemple.
L’intelligence artificielle n’est pas synonyme de médecine futuriste. En effet, l’IA dans ce secteur n’en est qu’à l’état de recherche même si cette dernière est extrêmement rapide. Par exemple, dans le domaine de l’oncologie, l’intelligence artificielle va avoir une fonction au niveau clinique d’ici cinq à dix années. Il faut dire que les prémices de l’IA dans le milieu sont déjà de la partie, essentiellement dans le secteur de l’imagerie numérique, de la mammographie ainsi que de l’IRM.
Numérisation des biopsies afin de nourrir le deep learning
Le projet le plus abouti concerne l’étude automatique des lames acquises à la suite d’une biopsie de tumeurs. L’observation de ces lames s’effectue de nos jours via microscope. Et ces dernières sont de plus en plus numérisées. Via la technique du deep learning (apprentissage profond), le but est d’offrir ces informations à la machine d’intelligence artificielle. Ainsi, elle va faire la différence entre les prélèvements cancéreux et ceux demeurant sains.
Le savoir-faire de la machine d’IA à se nourrir des algorithmes est sans aucune limite, au contraire du cerveau humain. Et c’est là toute l’utilité de l’intelligence artificielle par rapport au dépistage du cancer du sein : bénéficier d’un gain de temps concernant les phases qu’une machine peut gérer en addition du savoir-faire et de l’œil du spécialiste. Une telle intelligence artificielle va offrir la possibilité de libérer du temps aux experts afin qu’ils se focalisent sur les actions plus difficiles du dépistage.
L’intelligence artificielle au centre de la désescalade thérapeutique
Outre le fait de définir les tissus cancéreux, l’intelligence artificielle représente une fonction de personnalisation du suivi. Via l’IA, l’expert pourra disposer d’un diagnostic pertinent et d’un pronostic fiable par rapport à la toxicité et la rechute. Ainsi, des traitements peuvent plus aisément être dénichés. C’est pourquoi l’IA fait partie de ce qu’on appelle la désescalade thérapeutique, dont la promotion a été faite en 2021 lors de l’Octobre Rose.
Une telle approche donne la possibilité de baisser la récurrence des traitements (espacement de séances de chimiothérapie et/ou de radiothérapie) et le pourcentage des dosages, en faisant le choix des thérapies les moins dangereuses et les plus pertinentes par rapport à la biologie de la tumeur. Finalité : restreindre les conséquences des traitements, physiques et psychologiques, en assurant aux personnes malades un degré d’efficacité semblable.
Faut-il revoir le lien soignant-soigné ?
À mi-chemin entre le numérique et la médecine personnalisée, l’Institut Curie a pensé et conçu un projet de numérisation des lames de tissus mammaires, dès le premier semestre de l’année prochaine. L’Institut envisage la numérisation de près de 51 000 lames de microscope chaque année recueillies auprès de 3 400 individus, ce qui correspond à environ quinze larmes par femme.
Dans un futur proche, l’intelligence artificielle va offrir la possibilité au spécialiste de diriger le pronostic par conséquent le chemin thérapeutique. Des informations hétérogènes, pertinentes et fiables sont nécessaires dans le but de rassurer la personne et de prendre en considération le système en tant qu’œil augmenté du médecin. Il est essentiel de ne pas voir l’IA comme un remplaçant du spécialiste. Finalement, le but est que l’intelligence artificielle optimise la relation soignant-soigné.