Un grand chef étoilé pourra-t-il bientôt transmettre sa passion de la cuisine à un simple robot en lui apprenant tout ce qu’il y a à savoir sur le métier ? Avec les avancées notables de l’IA et de la robotique, préparons-nous à cela !
Restaurants : des projets de cuisine robotisée financièrement soutenus
L’un des robots les plus réputés dans le milieu est Sally. Il a été pensé et fabriqué par le groupe Chowbotics. C’est un assembleur de salades à la demande. Le système, rendu populaire par les sandwichs du groupe Subway, s’effectue cette fois-là uniquement en face d’une machine, ayant les dimensions d’un distributeur alimentaire, et faisant le tri des aliments selon le désir du client.
Autre exemple en Australie cette fois-ci, l’an dernier, avec le Nisska Ice Cream Bar qui s’est servi de trois robots. Un humanoïde était chargé de l’accueil, un bras robotisé afin de combattre la crème glacée et un autre pour les garnitures. Derrière les concepteurs, Anton Morus, spécialiste en robotique, et Kate Orlova, biologiste, ce sont quatorze ingénieurs et techniciens qui effectuent la conception et la maintenance.
Formation des bras robotiques pour la cuisson d’un burger par l’IA ?
L’intelligence artificielle du groupe Miso Robotics parvient déjà à effectuer l’assemblage d’un hamburger entier. C’est une véritable prouesse pour un bras robotique puisqu’il est nécessaire de griller, retourner, empiler les différents éléments. Le bras se base sur une multitude de capteurs ainsi qu’une caméra thermique afin de définir précisément les actions à effectuer.
Le but est que l’humain gagne du temps. Grâce à une telle IA, le cuisiner peut effectuer parallèlement d’autres tâches plus complexes. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les investisseurs ont suivi le projet avec un investissement conséquent d’environ trente millions de dollars à cette petite entreprise de Pasadena, située dans l’État de Californie.
À part la cuisine, la robotique a effectué son entrée en salle. Or, il y a désormais un obstacle majeur à cela : la distanciation sociale en salle. Ainsi, à l’École hôtelière suisse de Lausanne, un professeur apprend à se servir de la robotique sociale et à s’y habituer, avec l’assistance des commis. Un majordome – robot-as-a-concierge – est aussi de la partie afin d’échanger en différentes langues ou afin d’intégrer un côté ludique durant l’accueil dans un établissement type restaurant ou un hôtel.
À Tokyo, une vingtaine de robots servent et vous divertissent !
Il y a une année, dans la capitale japonaise de Tokyo, un des premiers restaurants robotisés a vu le jour grâce au groupe SoftBank Robotics Japon, présent à Shibuya. Ce dernier est situé à plusieurs mètres du fameux passage piéton. Le Pepper Parlor Café est un endroit unique, offrant gaufres, crêpes ainsi que boissons. Le lieu est évidemment totalement atypique, non pas avec sa cuisine, mais par la présence de multiples robots (environ une vingtaine).
Dans ce lieu unique, c’est Pepper qui effectue l’accueil. Il dévoile également la carte et prend les commandes. Autre utilité de ce robot : le sanitaire. En effet, en pleine période de pandémie, le robot Pepper entre en connexion avec une caméra thermique afin de prendre votre température et vous donne l’autorisation de pénétrer dans l’établissement. Quand vous vous installez à table, une autre machine Pepper est là afin d’offrir un divertissement avec des jeux familiaux multi-joueurs afin de rendre l’expérience inoubliable.
Ensuite, un autre robot arrive : il est nommé Servi. Il s’agit d’une machine transportant deux plateaux, servant les plats commandés. Néanmoins, c’est bel et bien une serveuse (humaine) qui prend ces derniers et les pose sur la table, avec tout le savoir-faire nécessaire. Elle échange également avec les clients et accueille leurs demandes respectives (boissons ou apéritifs par exemple). Enfin, la machine Servi évalue le poids des plats et voyant qu’il sont vides, revient vers l’entrée de la cuisine pour les rapporter.