Ryad va injecter une vingtaine de milliards de dollars (ce qui correspond à près de 16,9 milliards d’euros) dans l’IA d’ici dix ans. Le groupe, qui est le premier exportateur de pétrole brut à l’international a comme objectif une diversification de son économie sur fonds de baisse des tarifs de l’or noir.
L’Arabie Saoudite, qui est tout de même la plus grande économie dans les pays arabes, a donc récemment opté pour une stratégie d’intelligence artificielle avec comme but majeur de dénicher de multiples investisseurs par rapport au plan « Vision 2030 ». Ce dernier, mené par le prince héritier Mohammed ben Salmane, a pour finalité l’allégement de la dépendance du pays au pétrole.
IA : un investissement conséquent
L’intelligence artificielle est donc un domaine qui n’est pas réservé à des pays comme le Japon ou les USA. En effet, l’Arabie saoudite a fait le choix d’un investissement conséquent de plus de vingt milliards de dollars d’ici dix ans. Cette annonce a été fait par le dirigeant de l’Autorité des données et de l’IA, ayant vu le jour en 2019.
Le but majeur de cet investissement colossal est que l’IA soit dans un futur proche soit un élément majeur d’une économie alternative grâce notamment à la création de PME ainsi que des sociétés mettant l’innovation au centre du jeu. Le pays considère l’IA, à juste titre, comme une véritable source d’économies et de revenus additionnels.
300 nouvelles PME dans l’intelligence artificielle d’ici 10 ans
Abdallah al-Ghamdi, patron de l’Autorité des données et de l’IA, a affirmé que les actions seront ouvertes aux investissements étrangers et locaux, le pays ayant pour but de concevoir plus de 300 PME dans le milieu de l’IA d’ici dix ans. Au même titre que d’autres pays du Golfe dont l’énergie est la principale source de richesse, l’Arabie saoudite parie essentiellement sur les technologies dans le but de varier son économie. Cette dernière est touchée par les deux phénomènes que représentent la faiblesse des tarifs du pétrole ainsi que la crise sanitaire liée au Coronavirus.
Premier État arabe à organiser un sommet du G20, le royaume a cependant du mal à redorer son image dégradée dans le monde, causée essentiellement par l’accès au pouvoir du prince Mohammed ben Salmane, et de nombreux répressions des voix opposantes. Récemment, a eu lieu le sommet virtuel du G20, où les appels dans le pays par rapport à la dénonciation des violations des droits humains s’étaient multipliés. Ainsi, l’évènement ne fut pas la vitrine tant espérée par le pays puisqu’il s’est tenu virtuellement à cause de la pandémie de Covid-19.
Intelligence artificielle : un marché conséquent en Afrique et au Moyen-Orient
Le secteur de l’IA pèsera près de 530 millions de dollars d’ici deux ans sur le continent africain ainsi qu’au Moyen-Orient. Soutenu par les injections d’argent des Émirats arabes unis, une croissance conséquente va avoir lieu dans le milieu de l’IA au Moyen-Orient et sur le continent africain. Ainsi, le secteur va passer de 290 millions de dollars en 2019 à 530 millions de dollars d’ici deux ans, ce qui correspond à un saut de 83 % en uniquement trois ans.
Les Émirats arabes unis affirment vouloir développer ce secteur et optimiser les services publics, avec la mise en place d’une stratégie adéquate nommée IA 2031. L’IA aurait pour buts de soutenir une éducation personnalisée, d’offrir des transports plus sécurisés mais également de fournir une gestion des énergies optimale ainsi qu’une innovation des technologies de communication.