Selon une nouvelle étude, les gouvernements européens ne parviennent à protéger leurs citoyens contre la pollution atmosphérique toxique. En effet, la grande majorité des Européens respirent encore de l’air sale au sein des villes.
Les polluants provenant du secteur agricole, du chauffage domestique et des véhicules dépassent les niveaux nécessaires pour garantir un air respirable conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la Santé et ce, malgré la législation en vigueur dans l’UE, les promesses des différents gouvernements et des années de campagne, indique le quotidien britannique The Guardian.
417.000 décès prématurés en 2018
Seules l’Irlande, l’Islande, la Finlande et l’Estonie ont montré des niveaux de particules fines (l’une des formes les plus dangereuses de pollution atmosphérique) inférieurs aux lignes directrices de l’OMS établies en 2018, indiquent les données publiées en début de semaine par l’Agence européenne de l’environnement.
Selon ce rapport, l’exposition à une telle pollution a causé environ 417.000 décès prématurés en Europe en 2018, y compris au sein des Etats non-membres de l’UE.
« Nos données prouvent qu’investir dans une meilleure qualité de l’air est un investissement pour une meilleure santé et une meilleure productivité pour tous les Européens. Des politiques et des actions cohérentes avec l’ambition « zéro pollution » de l’Europe mènent à des vies plus longues et plus saines et à des sociétés plus résilientes », a déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).
Améliorations
Des améliorations ont été constatées, mais elles ne sont pas à la hauteur des actions nécessaires de la part des gouvernements. Selon l’AEE, 60.000 personnes en moins sont décédées prématurément à cause de la pollution des particules fines par rapport à 2009.
Des améliorations sur le plan de la santé ont également été constatées en raison des confinements relatifs au coronavirus. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires afin d’évaluer la totalité de l’impact de la crise sanitaire. Selon l’AEE, les données préliminaires montrent que les confinements ont provoqué durant ce printemps une réduction de la pollution atmosphérique allant jusqu’à 60 %.
Enfin, plusieurs études ont montré qu’il existait une relation entre la pollution atmosphérique et une hausse des séquelles causées par la Covid-19. Ces travaux plaident ainsi pour une réduction nécessaire de la pollution atmosphérique.