Dans le domaine de la robotique, la » vallée dérangeante » définit la façon dont des robots androïdes peuvent effrayer les humains. Découvrons-en plus sur ce phénomène, qui va évidemment de multiplier au fil des années.
Pourquoi des humanoïdes qui nous ressemblent ?
Depuis maintenant des années, les chercheurs font tout afin que les machines nous ressemblent le plus possible. Selon des spécialistes du sujet, ce souhait de concevoir des machines de ce genre provient du fait de croire que nous sommes un idéal devant absolument être imité.
Or, les robots dotés d’une forme humaine ont un souci majeur : dès un certain instant, et dans des situations spécifiques, ils font peurs. Si vous avez encore des doutes à ce sujet, n’hésitez pas à visionner la vidéo sur sujet présente sur le réseau social Twitter, et partagée en masse depuis le début du mois d’octobre. Cette dernière est certainement un des meilleurs exemples d’une théorie née dans les années 1970. Il s’agit de la vallée de l’étrange, ou si vous préférez de la vallée dérangeante. Pensée par le célèbre roboticien japonais Masahiro Mori, ce concept dit que plus un robot est ressemblant à l’être humain, plus les « défauts et imperfections » découlant de cette ressemblance engendrent un sentiment bizarre, voire même déroutant.
« Vallée dérangeante » : d’où vient cette sensation de malaise ?
Une vidéo récemment apparue sur le réseau social Twitter a fait parler d’elle par rapport à ce concept de vallée dérangeante. L’androïde médical présent est frappant de réalisme et paraît extrêmement humanisé. Le visage du robot offre un réalisme frappant avec des traits très humains, cela allant jusqu’aux dents ! Chez une machine, cela n’a pas forcément sa place, et c’est cela qui fait que c’est contre-intuitif pour nous humains.
La vidéo dévoile également le robot dans une position dysfonctionnelle, certainement à cause d’un bug. En effet, le visage de l’androïde se tord et on voit sa bouche se tétaniser. Vu que le visage conserve sa forme humaine, on pourrait croire que le robot souffre. Au final, l’empathie qui pourrait être déclenchée par ce robot humanisé est quasiment inexistante ou très brève, et c’est surtout de la peur et une gêne bizarre qui ressortent de cette expérience pour le spectateur.
Plus un humanoïde est ressemblant, plus l’empathie est là !
Cela exactement la même chose que pour la vallée dérangeante : plus un robot est ressemblant, plus l’être humain va ressentir un type d’empathie humanisée, jusqu’à l’instant où la similitude, trop prononcée, avec un défaut (dans ce cas, le visage qui se déforme, laissant croire que la machine souffre alors qu’évidemment non), engendre un point de rupture où il n’y a plus du tout d’empathie mais juste de la frayeur chez le spectateur. Il s’agit d’un genre de dissonance cognitive, où les deux aspects que sont la fausseté de la machine et son aspect humain font face. Avec ce concept, la souffrance et la maladie chez un robot sont des points pouvant engendrer la vallée dérangeante … même si ces deux aspects sont une simulation effectuée sur un faux corps, et c’est évidemment le souci.