Les « pirates amicaux », véritables spécialistes en piratage numérique, peuvent aller de l’amateur occasionnel à celui de grande star aux revenus conséquents. Ce genre de hackers sont de plus en plus nombreux avec l’avènement de « l’Internet des objets », sortant le milieu de son statut de niche, selon des experts.
Le plus grand portail pour les hackers éthiques, nommé HackerOne, possède environ 800 000 utilisateurs. Cette année, ses clients ont déjà effectué des versements de près de 44 millions de dollars (ce qui correspond à environ 38,2 millions d’euros) de récompenses. C’est tout simplement un record. Désormais, parmi les solutions de sécurité proposées aux entreprises, on propose de plus en plus le hacking éthique. En plus, la pratique va rentrer dans une nouvelle dimension avec l’arrivée de la 5G.
Hacking éthique : une activité très lucrative
Les bandits du web ne se servent pas uniquement des PC et des mobiles pour parvenir à leurs fins. En effet, ils peuvent se servir de tout ce qu’ils trouvent (tant que cela est connecté) afin de pénétrer dans un système informatique : jouets, véhicules ou accessoires liés à la santé (thermostats). Les malfaiteurs du numérique dénichent de plus en plus de moyens extrêmement intelligents de se servir des équipements numériques. Il y a quatre ans, le logiciel malveillant Mirai est parvenu à contrôler près de 300 000 équipements non sûrs – comme par exemple des imprimantes ainsi que des webcams – en se servant de la masse de leur informations afin qu’une multitude de plateformes de médias, de sociétés et de gouvernements puissent tomber.
En octobre, le groupe Nokia a affirmé avoir déniché une hausse de 100 % en une seule année des intrusions de logiciels malveillants par rapport aux objets connectés. Concernant les récompenses pour les hackers éthiques, elles sont de plus en plus intéressantes. Ainsi, 200 de ce qu’on appelle des « chasseurs de bugs », du portail web HackerOne, ont franchi le cap des cent mille dollars de primes depuis que leur activité a débuté dans le groupe, et neuf de ces derniers ont passé le million. Le géant Apple, ayant son propre programme, offre des primes pouvant aller au-delà du million d’euros. Évidemment, dans le hacking éthique, l’incitation financière est un aspect essentiel.
Un effet lié au Covid-19 ?
Le fort intérêt des sociétés par rapport au télétravail, en pleine pandémie de Coronavirus, a aussi engendré une explosion des inscriptions (exactement plus de 59 %) sur le site web HackerOne avec une augmentation d’un tiers du versement des récompenses. En France et en Angleterre, les autorités ont utilisé les services des pirates éthiques pour leurs applications de traçage du Covid-19.
Si la 5G possède de nouvelles fonctionnalités de sécurité présentes dans l’infrastructure du réseau, ce qui n’était pas le cas jusqu’à maintenant, il faut savoir que cette technologie est nettement plus complexe que les précédentes. Ainsi, l’erreur humaine est nettement plus possible. C’est pourquoi énormément de spécialistes en sécurité 5G voient un surplus de dangers de mauvaise configuration et de contrôles d’accès inadéquats : d’où le fait que le hacking éthique va gagner en popularité. Ainsi, les pirates amicaux seront de plus en plus nombreux et leurs services de plus en plus convoités.
De plus en plus d’exigences par rapport à la cybersécurité
L’UE, au même titre que les gouvernement internationaux, optimise continuellement les exigences par rapport à la cybersécurité. Parallèlement à cela, les amendes et les sanctions pour violation d’informations personnelles sont de plus en plus sévères et nombreuses. Jusqu’à maintenant, les sociétés éprouvaient des difficultés à motiver des investissements plus conséquents par rapport à la sécurité. Or, si les entreprises peuvent se vanter d’un niveau de sécurité sans failles, permettant d’accrocher plus de clients et/ou de diminuer les primes d’assurance, cela ne peut être que positif et fait forcément réfléchir. C’est pourquoi le hacking éthique ne va pas finir de gagner en popularité à l’avenir.