Le 25 mai 2018, le RGPD, Règlement Général de la Protection des Données, entrait en vigueur en France. L’objectif, au niveau national et européen, était de protéger les données des utilisateurs qui utilisaient des services numériques, y compris au niveau des entreprises et de la Wifi. Deux ans plus tard, Hub One, une société spécialisée dans les services numériques, a mis en ligne un grand entretien avec Philippe Debry et Édouard Lemoalle du cabinet FIDAL, pour faire le point sur l’importance du RGPD et les changements qui ont suivi son déploiement.
Le RGPD : des résultats visibles en très peu de temps
Pour Philippe Devry, cela ne fait aucun doute, il y a un avant et un après 25 mai 2018 pour le monde numérique. Selon lui, c’est bien simple « tout a changé ». Là où la réglementation en vigueur sur la protection des données personnelles restait très souple, voire inutile jusqu’en mai 2018, l’arrivée du RGPD a profondément changé la donne.
Il explique que les entreprises doivent maintenant « continuellement démontrer que toutes les fonctions de l’entreprise exercent leur métier conformément à la réglementation », là où avant rien ne les forçait à le faire. Ce changement a été tellement important pour les entreprises que certaines ont même mis en place un « commissaire de la donnée » pour veiller au respect des règles en vigueur. Édouard Lemoalle appuie sur ce point, expliquant le métier de commissaire de la donnée est devenu « un métier à plein temps ».
Une prise de conscience des sociétés sur la protection de données personnelles
Philippe Debry continue en expliquant que le changement s’est opéré assez naturellement entre 2018 et 2019 et que, petit à petit, les entreprises et les particuliers ont compris toute l’importance de la protection de données personnelles. Il félicite d’ailleurs « tous ceux qui ont entamé la démarche avec sérieux » et qui, par conséquent, « savent de quoi ils parlent ».
De son côté, Édouard Lemoalle a relevé que le RGPD a participé à une prise de conscience générale des populations. « Les consommateurs, les clients, sont beaucoup plus attachés à la question de l’utilisation de leurs données aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant 2018 », explique-t-il.
Une première phase de réglementation qui en appelle d’autres
Maintenant que cette première étape de la protection des données personnelles est franchie, d’autres défis apparaissent pour le RGPD et les services dédiés à la protection de la donnée sensible. La notion du consentement des clients dans les campagnes marketing semble par exemple devenir l’un des chantiers les plus importants à venir dans les prochaines années. En effet, la CNIL, le gendarme numérique de la France, a demandé à certaines entreprises d’être plus explicites sur l’usage des données des clients, notamment pour garantir que l’usage des données en interne respecte bien le consentement des clients…