La page désinfox coronavirus du gouvernement supprimée
18/05/2020La plateforme web du gouvernement anti fake-news a été supprimée. C’est le ministre de la Culture qui l’a annoncé il y a quelques jours. Le but initial de ce site était de combattre la désinformation dans le cadre de la pandémie de Covid-19. Or, le portail a plus provoqué la polémique qu’autre chose.
À la fin du mois d’avril, une nouvelle partie nommée « Désinfox » avait donc vu le jour sur la plateforme Internet du gouvernement. La polémique est venue du fait que le site dévoilait des articles considérés comme « sûrs » mais provenant uniquement de cinq médias. Ainsi, l’initiative du gouvernement a engendré un grand mécontentement des autres médias. C’est pourquoi l’exécutif a fait le choix de supprimer sa page. Même si l’idée était bonne car les fausses informations se sont multipliées depuis le début de la pandémie de Coronavirus, la forme choisie était loin d’être la meilleure.
Des médias classés ?
La pandémie de Coronavirus a favorisé la prolifération de fausses informations. Ainsi, il est essentiel de se baser uniquement sur des sources vérifiées et fiables. C’était en tout cas le but premier de l’espace dédié de la plateforme web du gouvernement.
Cette fameuse page « Désinfox coronavirus » traitait seulement des articles de différents médias dont ceux possédant une catégorie vérifiant les fausses informations. Cela est notamment le cas des médias suivants : 20 minutes, Libération, Le Monde ou encore Europe 1. Les articles se succédaient dans cette rubrique sans aucune logique et les médias concernés ne savaient même pas qu’ils participaient à cette opération contre les fake news du gouvernement.
Par contre, vous n’aurez trouvé aucun titre des médias comme par exemple Le Figaro, Les Echos ou encore Mediapart. Désormais, vous comprenez donc d’où vient la polémique.
Page désinfox coronavirus : un véritable échec
Ces nombreuses critiques ont entraîné la fermeture de cette rubrique de la plateforme web du gouvernement, comme indiqué sur le site du journal La Provence. Au final, cette page dont la finalité était la lutte contre les fake news, en recensant seulement des articles jugés sûrs, a fait un véritable tollé.
Il faut dire que l’État n’est pas et ne doit pas être juge de l’information. Beaucoup de voix ont fermement critiqué cette sélection d’articles. Cela a notamment entraîné l’apparition d’une tribune critiquant cette action de l’État, reprise par bon nombre de médias et de journalistes.
L’exécutif défend son projet
Le gouvernement s’est justifié en affirmant que le but premier de cette action était d’offrir un service fiable en plus permettant de combattre les fake news liés à cette crise du Covid-19, et que la finalité n’était évidemment pas de faire un tri d’articles. Or, l’exécutif a dit prendre en compte les méfiances liées à cette action car l’État n’a pas à labelliser les médias et à diriger les internautes vers tel ou tel groupe. C’est pourquoi la page a été retirée de la plateforme Internet du gouvernement seulement quelques jours après son apparition.
La désinformation en ligne reste un souci majeur de ces dernières années sur Internet. Pour lutter contre ce phénomène moderne, les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook multiplient les actions. Or, cela ne va-t-il pas créé une liberté d’expression à deux vitesses ?