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Une imprimante 3D crée un steak de bœuf sans viande

Screenshot YouTube

Novameat, une entreprise de technologie alimentaire de Barcelone, vient de concevoir un steak à base de plantes grâce à une imprimante 3D.

En 2018, cette société avait déjà développé le premier steak de bœuf végétalien imprimé en 3D au monde. Récemment, une mise à jour de son dispositif décrit comme « un Nespresso pour les substituts de viande » vient d’être réalisée.

« Nous utilisons une imprimante 3D afin d’obtenir l’apparence et la texture d’un steak traditionnel », a déclaré Giuseppe Scionti, le PDG et fondateur de Novameat.

Les seringues de l’imprimante 3D distribuent les ingrédients à base de plantes en fines lignes afin de former une structure fibreuse qui ressemble à un morceau de viande ordinaire. La formule se compose de protéines de pois et de riz, de graisse de colza et de fibres d’algues.

Secteur de l’impression 3D

Les imprimantes 3D sont actuellement utilisées dans plusieurs secteurs d’activités de par le monde. Par exemple, la plupart des aides auditives sont fabriquées à l’aide d’une imprimante 3D. La Station spatiale internationale a également recours à cette technologie pour la construction de ses pièces de rechange pour les machines.

Selon Grand View Research, plus d’1,4 million d’imprimantes 3D ont été vendues dans le monde en 2018. En 2027, ce chiffre devrait s’élever à 8 millions.

Hausse de la consommation de viande

Novameat ne se contente pas de la création de steak imprimé en 3D. Etant donné que la population mondiale augmente, la consommation de viande connaît également une recrudescence. Par conséquent, la société cherche des solutions afin de créer davantage d’alternatives à la viande, a expliqué le fondateur.

« L’étape suivante consiste à travailler avec les meilleurs chefs afin de développer de nouveaux produits à base de plantes tels que le porc et la poisson à base de végétaux. »

Selon Scionti, dans le futur, toutes les maisons du monde entier disposeront de leur propre imprimante 3D et les personnes pourront créer des aliments personnalisés dans leur cuisine.

Défis

La viande « sans viande » fait face à des défis. Ainsi, de nombreuses personnes ne sont pas encore certaines qu’elles consommeront ce type de produits.

Selon Paul Hughes, économiste agricole en chef et directeur de la recherche chez Agribusiness Intelligence, la viande végétale imprimée en 3D représente actuellement moins de 1% du marché mondiale de la viande. Le spécialiste émet ainsi des réserves quant à une possible croissance future.

« Elle fait face à différents défis. La viande imprimée en 3D s’adresse en ce moment à un consommateur de niche, à savoir les jeunes consommateurs urbains relativement aisés. Pour aller plus loin, elle sera confrontée à de nombreux défis tels que les coûts. »

Par ailleurs, pour l’heure, la viande imprimée est composée d’organismes génétiquement modifiés (OGM) auxquels de nombreux consommateurs sont opposés.

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