Actuellement, on ne peut pas louper l’épidémie de coronavirus qui sévit dans le monde. Est-ce que le vaccin contre ce virus sera conçu par une IA ? En effet, même si les chercheurs sont tous actuellement au travail pour trouver un remède au Coronavirus, la solution pourrait venir d’un algorithme, qui offrirait ainsi une solution à la crise actuelle. Aujourd’hui, une multitude de PME se penchent sur le problème. Cela est notamment le cas du britannique Benevolent AI. Le but est d’étudier la totalité des informations des antiviraux que l’on connaît actuellement et d’analyser leur potentiel face aux caractéristiques chimiques du coronavirus.
Ainsi, Benevolent AI aurait trouvé le baricitinib comme réponse au Coronavirus. Il s’agit d’une molécule permettant de combattre la polyarthrite rhumatoïde. Néanmoins, il est nécessaire d’effectuer encore quelques tests afin de garantir l’efficacité de cette molécule. Une chose est certaine : la rapidité avec laquelle la PME a terminé sa mission est époustouflant.
Un premier test effectué au mois de Mars
L’IA dans le domaine de la santé est un secteur en constant développement. Récemment, dans la célèbre revue de sciences Cell, a été mis en avant un nouvel antibiotique extrêmement puissant. Ce dernier peut éliminer 35 bactéries engendrant des soucis mortels, tels que par exemple la tuberculose, de plus en plus solide face aux antibiotiques. En mars 2020, un premier médicament conçu avec une IA sera testé. C’est une molécule, nommée DSP-1181, censée combattre le trouble obsessionnel compulsif.
Désormais, l’usage de l’IA ne se limite plus aux petites sociétés medtech. En effet, les grands industriels se mettent également à la page. Par exemple, l’entreprise GlaxoSmithKline (un des mastodontes de l’industrie pharmaceutique), a recruté récemment environ 80 individus pour son secteur intelligence artificielle, situé dans la ville de San Francisco. Début janvier, Bayer a rendu annoncé un accord avec Exscientia, une entreprise spécialisée dans ce type de recherche. Sanofi planche aussi sur le sujet, en s’alliant avec Google, l’année dernière pour mettre en place un laboratoire d’innovation commun …
IA : un réel potentiel par rapport à la recherche médicale
Dans un futur proche, l’intelligence artificielle va permettre de concevoir de plus en plus de médicaments comme nous le dit Clubic. Le potentiel de l’IA pour fabriquer des médicaments a été réel. Par exemple, en septembre 2019, la PME américaine de biotechnologie Insilico Medicine a collaboré avec des scientifiques de l’Université de Toronto. Cette association a été fructueuse puisqu’elle a permis l’identification d’un possible traitement de la fibrose (aussi nommé sclérose), et cela en uniquement 46 jours.
Plus précisément, trois semaines on été nécessaires à la fabrication de trente mille/modèles de molécules. Par la suite, un système de deep learning a étudié les travaux de recherches antérieurs et les brevets par rapport aux molécules que l’on connaît afin d’opérer face à la protéine. La priorité a été attribué aux nouvelles structures pouvant être synthétisées en laboratoire. Ensuite, six molécules ont été synthétisées et deux de ces dernières ont été introduites dans des cellules souches. La molécule la plus pertinente a par la suite été testée sur un rongeur.
L’entreprise Exscientia se focalise déjà sur d’autres médicaments afin d’offrir des traitements contre les cancers ou les problèmes cardiovasculaires. Dans un avenir proche, la finalité serait de se servir presque toujours de l’intelligence artificielle pour diminuer le temps et le coût de fabrication d’un médicament. Effectivement, les capacités de calcul de l’intelligence artificielle offrent la possibilité d’un traitement quantitatif d’informations que l’humain ne peut pas effectuer. C’est pourquoi beaucoup de scientifiques pensent qu’à la fin de cette décennie, la totalité des nouveaux médicaments pourraient être conçus grâce à l’IA.
Il faut encore être patient …
Au final, tout est encore à prouver. Même si l’intelligence artificielle est un sujet qui intéresse les industriels, ces derniers sont encore réticents d’investir dans ce domaine, à cause du manque à l’heure actuelle de résultats concluants.
Une autre interrogation est de savoir si les laboratoires pourront se servir de l’intelligence artificielle afin de concevoir plus de molécules, même celles qui sont le moins rentables. Une chose est certaine : il faudra encore attendre quelques années afin de voir arriver ces médicaments futuristes.