Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est exprimé ce mardi 24 mars pour évoquer les mesures qui allaient être prises d’un point de vue économique pour faire face à l’épidémie de Coronavirus qui frappe le pays. Si l’essentiel n’est pas là et que l’objectif premier est purement sanitaire, le premier responsable des finances du pays pense déjà à l’après crise et propose des mesures fortes pour soutenir les entreprises en difficulté.
Une liste des entreprises qui nécessitent « un soutien fort de l’état »
À cause de l’épidémie de Coronavirus qui touche le pays, l’économie tourne au ralenti et de nombreuses entreprises sont à l’arrêt. Pour beaucoup d’entre elles, cette situation de mise en sommeil forcée de l’activité représente un manque à gagner énorme et n’est pas soutenable financièrement. Ainsi, pour pallier ce ralentissement de l’activité, le gouvernement a établi une « liste » d’entreprises qui auront besoin, probablement avant la même la fin de l’épidémie, d’un « soutien majeur de l’État« . Entre autre, Bruno Le Maire a évoqué de potentielles nationalisations pour ces entreprises.
Le ministre de l’Économie s’est exprimé à ce sujet en indiquant que « la liste des entreprises industrielles qui doivent être soutenues par l’État est prête […] à la demande du président de la République« . Cependant pour ne pas mettre les entreprises en difficulté, il a refusé de donner les noms des groupes concernés, expliquant que « ça fragiliserait ces entreprises« . Dans le même temps, le ministre a tout de même précisé que cette liste était « importante« , en précisant que « chacun voit bien qu’il y a des secteurs, je pense à l’aéronautique, à l’automobile, qui ont besoin de soutien aujourd’hui« .
Coronavirus et fin des marchés : les industriels doivent consommer local
Après l’annonce de la fermeture des marchés par le gouvernement, Bruno Le Maire a également interpelé les industriels et les acteurs de la grande distribution, en leur demandant de s’approvisionner auprès des producteurs français. En effet, le secteur agricole qui se retrouve pénalisé par cette fermeture des marchés qui représentent une source de revenus non négligeables pour eux. « J’appelle les grands distributeurs à un nouvel effort : approvisionnez-vous en produits français » s’est expliqué Bruno Le Maire, en évoquant la nécessité de solidarité et de « patriotisme économique« .
« Je sais que (ces enseignes) le feront parce qu’elles sont solidaires dans cette crise […] de façon à ce que nos agriculteurs ne soient pas pénalisés par cette décision [de fermer les marchés]« , a-t-il déclaré, en évoquant les denrées alimentaires périssables telles que les fruits, les légumes ou encore les poissons et les viandes.
Le coût du chômage partiel estimé à plusieurs milliards d’euros
À l’heure actuelle, le chômage partiel concerne 730 000 salariés dans le pays et le coût financier de ce ralentissement de l’activité économique pour le pays est déjà chiffré à 2,2 milliards d’euros. Il a ensuite ajouté que la France avait provisionné 8,5 milliards d’euros, mais que cela ne suffira pas et qu’il faudra « davantage« …