Big brother à la chinoise afin de contrôler et de surveiller la population ou outil utilisé en tant qu’option de paiement : la reconnaissance faciale est un sujet qui divise fortement. C’est pourquoi la capitale belge a lancé un grand débat sur l’IA. En faisant cela, Bruxelles souhaite porter son soutien aux industriels, afin d’exploiter au mieux possible les données.
Réguler l’IA : un enjeu majeur du 21ème siècle
Afin de réguler l’IA, un marché en forte croissance et grandement dominé par les États-Unis et la Chine, la Commission européenne se penche sur un « livre blanc » où les pistes d’actions sont multiples. Une fois la totalité des parties prenantes consultées, les gouvernements des différents États membres vont effectuer diverses propositions législatives fin 2020.
Dans les sujets sensibles, il y a évidemment la reconnaissance faciale de masse. Un sujet qui peut rapidement devenir totalement effrayant quand on se rend à Hong Kong par exemple. Comme nous le dit Les Numériques, l’Union Européenne souhaite une approche plus responsable et plus humaine de l’IA.
La reconnaissance faciale, déjà grandement utilisée dans le monde
Les Chinois font avec la reconnaissance faciale dans la vie de tous les jours. Par exemple, s’il y a une grosse manifestation, les personnes y participant reçoivent en règle générale un message du type : « Nous savons ce que vous faites, nous vous recommandons de rentrer chez vous ». On peut affirmer qu’ici, il n’y a pas de soutien à la liberté d’expression.
Outre cela, la reconnaissance facile est également utile pour une multitude d’autres actions : afin d’effectuer un déblocage de votre smartphone ou encore dans le but de vite passer les contrôles dans les aéroports. C’est pourquoi l’UR ne parle pas d’interdictions mais plutôt d’une grande réflexion autour du sujet.
La gardienne actuelle de la concurrence dans l’Union Européenne, a affirmé qu’il est nécessaire de veiller à ce que les réglementations futures ne profitent pas seulement aux grandes sociétés, mais aussi aux petites entreprises. Il faut trouver des solutions pour que des PME désirant travailler dans ces domaines aient la possibilité de le faire.
Le carburant des données de L’UE : une essence pour l’IA
Les sociétés technologiques majeures comme Facebook ou Tencent sont réputées pour se servir de l’IA de façon quotidienne. Le désir de l’UE n’est pas d’ériger un Facebook européen mais de devenir un leader dans le domaine de l’intelligence artificielle pour les sociétés.
Si vous souhaitez dire quelque chose sur un sujet que vous considérez dangereux, vous devez pouvoir le faire sans avoir peur de quoi que ce soit. Sur ce point, l’UE n’est pas en retard. Grâce à ses grandes sociétés présentes dans une multitude de marchés, l’UE a une gigantesque base de données. Ces données sont une essence pour l’intelligence artificielle. Avec elles, les algorithmes peuvent s’entraîner et apprendre afin d’agir.
Autre point fort : l’Union Européenne prônent des valeurs éthiques sur ce thème. Ainsi, le « Règlement général sur la protection des données », apparu en 2018, a pour but de consolider les droits des internautes et contraint à toute société, sur le web ou non, de faire la demande d’un « accord explicite et positif » afin de se servir des informations personnelles recueillies ou traitées dans l’Union Européenne.
Dans les propositions que la Commission a présenté : un système de label volontaire pour les sociétés respectant la réglementation et les valeurs de l’UE par rapport à l’IA. Outre cela, l’Union a aussi proposé un plan dont le but est d’optimiser l’efficacité des centres de données sur le plan énergétique. La finalité est que ces derniers soient neutres en carbone d’ici une dizaine d’années.