Aux États-Unis, la campagne présidentielle a débuté début février avec les caucus de l’Iowa des démocrates. Pour rappel, un caucus est un rassemblement de militants politiques locaux permettant de désigner le candidat à l’investiture de ce parti pour la présidence. Avec l’affaire de destitution débouchant sur un acquittement, Donald Trump, candidat à sa réélection, semble sur une voie royale pour briguer un second mandat. Ses adversaires vont devoir être endurants pour battre l’actuel président américain.
Quel démocrate face à Donald Trump ?
En Novembre de cette année, les Américains devront élire leur nouveau président. Une élection qui s’apparente au choix d’éliminer Donald Trump ou de le conserver. Le résultat dépend en majeure partie du résultat des primaires qui ont commencé dans l’Iowa début Février. La question est : pour battre le président, est-il préférable d’avoir une personnalité du centre ou de l’extrême ? Un Bernie Sanders « socialiste » ou un Joe Biden symbole de l’establishment ?
En 2016, on pensait que l’élection allait se jouait au centre. C’est pourquoi la victoire de Hillary Clinton sur Donald Trump semblait une certitude. Or, ce ne fut évidemment pas le cas. Et ce ne sont pas les sondages qui vont aider à voir plus clair, surtout que l’élection américaine est bien particulière : au contraire de la France, l’essentiel est de s’imposer dans les « swing states » : des États qui tergiversent entre gauche et droite lors de chaque élection.
Malgré la surprise Pete Buttigieg, le principal rival de l’actuel président reste Bernie Sanders. Avec l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, quasiment hors course, Bernie le fou comme le surnomme Donald Trump est le favori naturel des primaires démocrates. En plus, nombreux sont ceux qui pensent qu’il aurait pu vaincre Donald Trump lors des élections américaines de 2016, s’il avait été à la place de Hillary Clinton. Une chose est sûre : pour battre Donald Trump, il faudra mobiliser les non-votants, comme le dit le journal Les Echos.
La surprise Pete Buttigieg ?
Qui s’attendait à ce que ce jeune maire d’une petite ville dans le Midwest soit en tête devant les références du parti démocrate ? Pas les sondages visiblement, qui annonçaient Joe Biden en vainqueur. En ce jeudi 6 février 2020, cet ancien militaire est d’ailleurs toujours en tête dans l’Iowa, devant le poids lourd Bernie Sanders et Elizabeth Warren.
Véritable étoile montante dans l’opposition, Pete Buttigieg est une menace inattendue pour Donald Trump. Le candidat de 37 ans, s’il arrive jusqu’à la Maison blanche pour les élections de 2020, sera le plus jeune président de l’histoire des États-Unis. Encore plus fort : il sera le premier homosexuel à occuper cette fonction.
Le parcours de Pete Buttigieg est pour le moins atypique. Travailleur, ses très bons résultats lui offrent la possibilité de faire ses études au réputé Harvard. Sorti diplômé de la célèbre école, il parvient à obtenir les félicitations du jury. Par la suite, il entre à Oxford avec en poche la bourse Rhodes. Si vous ne le savez pas, il s’agit d’un programme d’échange destiné aux meilleurs étudiants américains. Preuve de sa grande culture, le candidat démocrate parle 7 langues ! Il joue aussi de plusieurs instruments dont le piano et la guitare. Vétéran de l’Afghanistan, il a été durant sept mois lieutenant de réserve de la marine de guerre des États-Unis. Ensuite, il a passé trois années dans un cabinet de conseil réputé avant de tenter l’aventure en politique. À l’aube de ses trente ans, il devient maire de South Bench, ville industrielle de plus de 100 000 âmes dans l’Indiana. Un profil totalement atypique donc, comme l’était Donald Trump en 2016 …
Battre Donald Trump en 2020 semble impossible !
Pour l’actuel président des États-Unis, les primaires républicaines semblent jouées d’avance. Commençant dans l’Iowa, tout comme les primaires démocrates, la partie est gagnée d’avance pour Donald Trump, comme cela est souvent le cas avec les présidents sortants. Le 45e président des États-Unis affronte trois adversaires. Il y a l’ancien gouverneur de l’État du Massachusetts Bill Weld, l’animateur Joe Walsh et le businessman Rocky De La Fuente.
Outre la faible opposition dans son camp, les bonnes nouvelles s’enchaînent pour l’actuel président. En effet, l’interminable feuilleton de destitution s’est terminé sur un acquittement.
Après une année 2019 difficile, 2020 commence sous les meilleures auspices pour Donald Trump. En plus, les déconvenues de ses adversaires sont nombreuses sur tous les plans : la tragique erreur de l’Iran, qui a détruit un avion civil en pleine escalade avec les États-Unis et permettant une désescalade du conflit, l’entrée en campagne catastrophique de ses adversaires démocrates, touchés par un problème informatique ayant empêché de choisir un gagnant sûr aux caucus de l’Iowa, ou encore l’épidémie virale du Coronavirus en Chine, ont permis à Donald Trump de résoudre un bon nombre de problèmes. Idéal pour se faire réélire. George W. Bush s’est bien fait élire une seconde fois … Alors pourquoi pas Donald Trump ? Une chose est sûre : le célèbre homme d’affaires américain est le grand favori à sa propre succession.