Cette semaine, le monde entier a retenu son souffle, quand l’Iran a tiré des missiles sur deux bases américaines en Irak. L’on a craint une troisième guerre mondiale. Une inquiétude renforcée par une série de tweets et de messages mensongers.
La guerre entre les Etats Unis et l’Iran n’aura (peut-être) pas lieu, pour des raisons évidentes. Compte tenu des forces en présence, de la tension déjà exacerbée dans la région et des alliances au-delà, un conflit ouvert entre ces deux pays aurait été dévastateur pour le monde. Chaque camp le sait. Il fallait tout de même user de bluff pour montrer qu’on est une puissance militaire. En tuant le Général Qasem Soleimani, les Etats Unis envoyaient un avertissement assez audible pour contenir les prétentions de l’Iran en Irak. En fin manipulateur, Donald Trump pouvait ensuite espérer gagner la sympathie des citoyens qui scandent « Make America great again ».
Il n’y a eu aucun mort
Obligé de laver l’affront à son tour (sinon sa population serait très déçue), Téhéran a tiré une vingtaine de missiles sur des bases aériennes en Irak. Puis il a prétendu avoir fait 80 morts dans les rangs des forces armées américaines. Pourtant, il n’y a eu aucun mort. L’Iran a programmé les missiles de telle sorte qu’ils ne fassent pas de dégâts, du moins humains. Ce qui aurait fâché les Etats Unis, dont les capacités militaires sont monstrueuses et pourraient mettre fin au régime iranien. Téhéran avait donc tout intérêt à lancer une attaque suffisamment modeste pour que l’ennemi n’en tienne pas compte. Dans le même temps, il pouvait faire croire au peuple qu’il s’agit d’un coup terrible aux effets dévastateurs.
Une conscription sous peine de prison
Aux Etats Unis, plusieurs personnes ont reçu des SMS leur indiquant qu’ils étaient éligibles pour la conscription afin d’aller combattre l’Iran. L’origine des messages reste pour l’instant un mystère. Ils indiquaient aux destinataires de se présenter à l’agence militaire la plus proche pour « un départ immédiat en Iran ». Certains SMS menaçaient même les destinataires d’une peine de prison de 6 ans, sans réponse de leur part. Les autorités américaines ont très vite réagi en affirmant que ces textos relevaient d’un canular. Toutefois, au lendemain de cette information, le site du service de conscription américain a crashé après un nombre de visites massif.