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Argentine : le péroniste Alberto Fernandez favori de la présidentielle

Argentine : le péroniste Alberto Fernandez favori de la présidentielle

 

Au moins trente-trois millions d’Argentins sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président. Le péroniste Alberto Fernandez, qui s’est allié à l’ex-présidente Cristina Kirchner, part largement favori de ce scrutin devant le chef de l’Etat sortant, le libéral Mauricio Macri.

Macri et Fernandez se partagent 85% des voix

Alors que le pays est en récession depuis plus d’un an, avec une forte inflation et une dette massive, trente-trois millions d’Argentins (sur 44 millions d’habitants) sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président parmi six candidats, tous des hommes. Deux d’entre eux, Mauricio Macri et Alberto Fernandez, réunissent près de 85 % des intentions de vote.

L’opposant de centre-gauche Alberto Fernandez, en ticket avec l’ex-présidente Cristina Kirchner, est donné favori face au président sortant Mauricio Macri. Le duo péroniste l’avait devancé de 17 points lors des primaires d’août, une sorte de répétition générale pour la présidentielle). Aussi, l’écart s’est depuis encore accru selon les sondages. Peut-on croire pour autant qu’Alberto Fernandez l’emportera au premier tour ? Pour s’imposer dès le premier tour, il lui faut plus de 45% des voix ou bien plus de 40% avec une différence de dix points sur le candidat arrivé en deuxième position. En cas de ballottage, un second tour aura lieu le 24 novembre.

Un contexte économique favorable au retour au pouvoir des péronistes

Sous le slogan « Oui, on peut le faire », Mauricio Macri demande un vote de confiance en garantissant que l’amélioration économique est imminente, après la « consolidation des fondamentaux » liée à sa politique d’austérité. Il est arrivé à la présidence fin 2015 avec sa coalition « Cambiemos » (Changeons) – rebaptisée aujourd’hui « Juntos por el Cambio » (Ensemble pour le changement) – qui comprend, entre autres, le Parti radical, grand parti traditionnel argentin. Cet appel de Mauricio Macri, qui sent le désespoir, ne parviendra certainement pas aux oreilles des Argentins, étouffés par la pire crise économique de leur pays depuis 17 ans, dans une Amérique du sud en pleine agitation politique et sociale.

De son côté, Alberto Fernandez a tenu à « tranquilliser » ses compatriotes en évacuant le spectre de la grave crise de 2001, lorsque les retraits bancaires ont été drastiquement limités et les dépôts en dollars transformés en pesos. « Nous allons veiller sur votre épargne, nous allons prendre soin de vos dépôts en dollars à la banque. Vous n’avez aucune raison d’être nerveux », a-t-il promis.

Les Argentins n’éliront pas que leur président

Les Argentins vont également élire ce dimanche leur vice-président(e), la moitié des députés (130 sièges) et un tiers du Sénat (24). Ils choisiront en outre le gouverneur de la province de Buenos Aires, un territoire qui regroupe un tiers des électeurs, et ceux des provinces du nord-ouest, La Rioja et Catamarca. Enfin, les habitants de Buenos Aires désigneront le chef de gouvernement de la ville.

L’élection en Argentine intervient dans un moment de grande tension en Amérique du Sud, avec le Chili et la Bolivie en pleine ébullition, quelques semaines après des émeutes en Equateur.

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