Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson ont accusé lundi l’Iran d’être « responsable » de l’attaque de drones contre des installations pétrolières de l’Arabie saoudite, le 14 septembre dernier. Ils ont exhorté l’Iran à « s’abstenir de toute nouvelle provocation », tout en exprimant leur « solidarité avec le royaume d’Arabie saoudite et sa population ».
« Il n’y a pas d’autre explication plausible »
Les dirigeants français, allemand et britannique, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson, ont accusé lundi l’Iran d’être « responsable » de l’attaque de drones survenue le 14 septembre 2019 contre des installations pétrolières de l’Arabie saoudite. « Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas d’autre explication plausible », ont-ils déclaré sans surprise dans un communiqué commun à l’issue d’une rencontre à trois en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté les attaques qui ont visé des sites pétroliers sur le territoire saoudien, le 14 septembre 2019 à Abqaiq et Khurais, et réaffirmons notre pleine solidarité avec le royaume d’Arabie saoudite et sa population », ont-ils encore indiqué.
L’Iran invité à se réapproprier l’accord sur le nucléaire de 2015
Tout en exhortant l’Iran à « s’abstenir de toute nouvelle provocation », les trois dirigeants ont dit qu’ils soutiennent « les enquêtes en cours pour disposer de tous les détails » concernant cette attaque d’envergure qui a sérieusement impacté les capacités de production de l’Arabie Saoudite.
Les trois puissances européennes, signataires de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, ont en outre lancé un appel en direction de Téhéran afin qu’il revienne « sur ses décisions de réduction et à pleinement adhérer à ses obligations ».
Trump, l’homme qui peut trouver un meilleur accord
Lundi soir, Emmanuel Macron s’est entretenu pendant une heure trente avec Hassan Rohani. Le président français a exposé à son homologue iranien, « notre lecture des attaques du 14 septembre en Arabie saoudite ». Il lui a fait part de ses souhaits d’une désescalade rapide dans la région pour l’intérêt de tous. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a de son côté appelé à négocier « un meilleur accord » que celui de 2015. Pour lui, s’il y a « un type qui peut arriver à un meilleur accord c’est le président des États-Unis », Donald Trump. Plutôt dans la journée de ce lundi, Boris Johnson avait déjà tenu l’Iran responsable des attaques en Arabie Saoudite.