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Rapport sur les inégalités : Qu’en est-il de la France en 2018 ?

Une ruelle de Paris

 

L’Observatoire des inégalités a publié ce mardi son 3e rapport (après 2015 et 2017) sur les inégalités en France. Le constat est plutôt encourageant car les écarts de revenus se stabilisent, même si le travail se précarise. Ci-dessous l’essentiel du rapport.

Les inégalités de revenus

Selon le rapport 2018 de l’Observatoire des inégalités, en moyenne, les 10 % les plus aisés des Français touchent 6,7 fois plus que les 10 % les plus pauvres après impôts et prestations sociales. La France est, après la Suisse, le pays d’Europe où les riches sont les plus riches puisque le 1 % des plus aisés touchent au moins 7 000 euros contre 5 800 euros au Royaume-Uni. Ce 1 % le plus riche récupère presque 6 % des revenus de l’ensemble des ménages. En bas de l’échelle, il y a cinq millions de personnes pauvres qui vivent avec moins de 855 euros par personne. Cette pauvreté frappe davantage les moins diplômés, les mères de familles monoparentales et les immigrés.

Les inégalités d’éducation

Les inégalités concernent également le milieu éducatif. L’Observatoire des inégalités note par exemple qu’« En CE2, les élèves les moins favorisés obtiennent une note moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en mathématiques, pendant que le quart le plus favorisé atteint 87 et 85 respectivement ». Au collège, le taux d’accès en seconde générale ou technologique est deux fois plus élevé pour les élèves de familles aisées (84,8 %) que pour les élèves d’origine sociale défavorisée (contre 42,4 %). Dans l’enseignement supérieur, les enfants de cadres supérieurs sont 2,9 fois plus nombreux que les enfants d’ouvriers parmi les étudiants, alors qu’ils sont presque deux fois moins nombreux dans la population totale. Le point positif c’est que les filles sont de plus en plus nombreuses au supérieur (55%), quoique de moindre proportion dans les filières scientifiques (40,3%).

Les inégalités dans le travail

Le taux de chômage des non-diplômés (18,3 %) est 3,7 fois plus élevé que celui des titulaires d’un diplôme du supérieur long. Chez les immigrés le taux de chômage est de 16,3 % (Insee, 2017), soit deux fois plus que celui des personnes nées en France (8,6 %). Pis, 5,4 millions d’emplois sont interdits aux étrangers en France.

Les inégalités de mode de vie

Au niveau du logement, 800 000 personnes n’ont pas de domicile personnel. La majorité d’entre elles (643 000) sont hébergées dans des conditions de confort plus ou moins acceptables, mais sans accéder à l’autonomie. Concernant la durée de vie, treize années séparent l’espérance de vie des 5 % les plus pauvres (71,7 ans) des 5 % les plus riches (84,4 ans).

 

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