Les soldats de Sentinelle : « Ce n’est pas leur rôle d’aller au contact des manifestants », Jean-Yves Le Drian
22/03/2019Le déploiement des soldats de l’opération Sentinelle lors des prochaines manifestations des Gilets Jaunes n’est pas vu d’un bon œil par de nombreux Français. Pour le Ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Selon lui, ce n’est pas le rôle de ces militaires d’aller au contact des manifestants.
Mesure expérimentée à l’Euro 2016
Le déploiement annoncé des soldats de l’opération Sentinelle lors de l’Acte 19 des Gilets Jaunes ce samedi suscite une vive polémique. L’on ne comprend pas ce que ces forces anti-terroristes cherchent dans une mobilisation à relent social. Interrogé sur RMC-BFMTV, ce vendredi, Jean-Yves Le Drian a expliqué que les soldats de l’opération Sentinelle ne seront pas au contact des manifestants car ce n’est pas leur rôle. « Il n’a jamais été question que les forces de Sentinelle interviennent dans le maintien de l’ordre. Ce n’est pas leur rôle d’aller au contact des manifestants », a déclaré le Chef de la diplomatie française, Ministre de la Défense au moment de la création de cette force, en 2015.
Pour ceux qui s’émeuvent d’un tel déploiement, il a rappelé que « ce n’est pas la première fois » que ces soldats de Sentinelle épaulent les forces de l’ordre. « Au moment de l’Euro 2016 de football, a-t-il dit, quand les forces de police étaient très sollicitées, ce sont des soldats de Sentinelle qui ont remplacé les forces de police dans la sécurité d’un certain nombre de bâtiments, ambassades, lieux de culte ».
Il s’agit d’alléger les policiers et non les remplacer
La Ministre des Armées Florence Parly renchérit : « Il n’est dans l’idée de personne de mettre les militaires en face des manifestants ». Leur déploiement, ajoute-te-elle, n’a pour but que « d’alléger les policiers et les gendarmes d’un certain nombre de tâches qu’ils accomplissent communément dans la lutte contre le terrorisme ». Chacun ayant son domaine de compétences, « Il s’agit de permettre [aux policiers] de faire ce qu’ils sont les seuls à pouvoir faire : le maintien de l’ordre public » tout en les déchargeant « des tâches que l’opération Sentinelle peut accomplir ».
Il faut préciser que la force Sentinelle compte environ 10.000 soldats, dont 3.000 en réserve, sur l’ensemble du territoire national.