Facebook affirme avoir supprimé 1,5 millions de vidéos de l’attaque des deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, et avoir bloqué 1,2 millions de téléchargement à la demande des autorités néo-zélandaise. Celles-ci exigent maintenant des réponses de la part du réseau social américain qui a laissé l’un des terroristes diffusé le massacre en direct.
1,5 million de vidéos supprimées et 1,2 million de téléchargements bloqués
Vendredi 16 mars, un double attentat a été perpétré dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, par des extrémistes de droite. Ces attaques ont fait 49 morts dont des femmes et des enfants. La vidéo de l’assaut a été diffusée en direct sur Facebook durant 17 minutes par l’un des assaillants du nom de Brenton Tarrant, un ressortissant australien. Elle a été par la suite largement partagée sur Facebook, jusqu’à atterrir sur YouTube et Twitter, malgré la demande des autorités néo-zélandaises de retirer le contenu. Le réseau social américain s’est quand même exécuté et la vidéo a été bloquée. « Dans les premières 24 heures, nous avons globalement supprimé 1,5 million de vidéos de l’attaque. Environ 1,2 million de ces vidéos ont été bloquées au moment de leur téléchargement. » a indiqué l’entreprise qui ajoute : « Nous travaillons 24 heures sur 24 pour retirer tous les contenus en infraction ».
Les autorités néo-zélandaises exigent des réponses de Facebook
Mais cela n’a pas suffi pour calmer les dirigeants néo-zélandais qui attendent maintenant des explications du réseau social. « Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour retirer ou obtenir que soient retirées certaines des images qui ont circulé dans la foulée de cette attaque terroriste. Mais au final, c’est à ces plateformes qu’il appartient de faciliter ces retraits » a regretté la Première Ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, ce même dimanche. Toutefois, elle croit qu’il « demeure des questions nécessitant des réponses » de la part de ces réseaux sociaux, celui de Mark Zuckerberg en tête. Elle a aussi annoncé avoir pris contact avec la directrice des opérations de Facebook Sheryl Sandberg. Celle-ci aurait « reconnu ce qui s’était passé en Nouvelle-Zélande ».
L’Australie dénonce l’absence de coopération des réseaux sociaux
Du côté de l’Australie, l’on pointe du doigt la faible coopération des réseaux sociaux dans ce genre d’évènement. « Je dois malheureusement dire que l’aptitude réelle à aider du côté de ces entreprises technologiques est très limitée » a noté le Premier Ministre australien Scott Morrison. Pour lui, « il y a des discussions très concrètes à avoir au sujet des capacités des réseaux sociaux » qui agissent souvent comme s’ils coopéraient avec le terrorisme.