Depuis mardis soir, les tensions sont vives dans les quartiers sensibles de Nantes (Loire-Atlantique). La raison ? Un jeune homme de 22 ans, tué par balle lors d’un contrôle policier. Ce drame a été accentué par les émeutes qui en ont découlé.
Violences et incendies
Dès mardi soir, des violences ont éclaté dans le quartier du Breil, où le jeune homme de 22 ans a été abattu par les forces de l’ordre lors d’un contrôle routier. Ce dernier aurait tenté de s’en prendre à un policier. Mercredi matin, dix-neuf personnes ont été interpellées. Onze d’entre elles ont été placées en garde à vue. La plupart des interpellations ont eu lieu dans le quartier du Breil . Quatre mineurs figurent parmi les personnes interpellées. «Ces personnes ont été arrêtées pour des affaires de violences, jets de projectiles et tentative d’incendie», précise une source proche de l’AFP. Selon Ouest-France, certaines sont aussi soupçonnées d’être impliquées dans ce qui ressemble à un tir de 22 long rifle sur le casque d’un policier. Ce dernier n’a pas été blessé.
Bavure policière ?
Le premier ministre, Édouard Philippe,a fermement condamné les violences. « Nous serons évidemment exigeants pour que toute la lumière soit faite dans la plus grande transparence sur les circonstances dans lesquelles le jeune homme est mort« , a-t-il déclaré. Le SRPJ de Nantes et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été saisis. Quatre personnes ont été entendues et un témoignage «utile» a été recueilli par les policiers après l’appel à témoins lancé mercredi, a encore précisé le procureur de la République.
Les proches de la victime ont lancé un appel au calme. Totalement dévastée, elle ne peut supporter les violences qui leur rappellent malheureusement la récente disparition de leur fils. Une marche blanche est prévue ce jour à 18 heures, à l’endroit même où la victime a été tuée.