Fait rarissime en matière de politique, le président palestinien Mahmoud Abbas a été condamné par l’Union Européenne et l’Organisation des Nations Unies (ONU), après avoir tenu des propos « inacceptables » devant le parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Des propos impardonnables ?
Mahmoud Abbas, accusé d’antisémitisme par Israël dans le passé, a suggéré que les massacres perpétrés contre les Juifs d’Europe au cours de l’histoire n’étaient pas dus à l’antisémitisme. Mais à leur rôle dans la société. Ces graves déclarations ont touché une corde très sensible en Israël. Les réactions ont été d’autant plus vives, que « les relations entre le gouvernement israélien et la direction palestinienne sont profondément détériorées ».
A la suite de ces propos scandaleux, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas hésité à tacler Mahmoud Abbas. « Apparemment, un négationniste reste un négationniste », a-t-il partagé sur le réseau social Twitter.
« Ca nous arrive parce que nous sommes juifs »
« Du XIe siècle jusqu’à l’Holocauste qui s’est produit en Allemagne, les juifs vivant en Europe de l’Ouest et de l’Est ont été la cible de massacres tous les 10 ou 15 ans. Mais pourquoi est-ce arrivé ? Ils disent : “parce que nous sommes juifs” , a insisté Mahmoud Abbas. Il a cité trois livres écrits par des juifs comme preuves. Selon lui, « l’hostilité contre les juifs n’est pas due à leur religion, mais plutôt à leur fonction sociale », en précisant qu’il voulait dire par là « leurs fonctions sociales liées aux banques et intérêts ».
Après ses déclarations, le président palestinien Mahmoud Abbas s’est attiré les condamnations de la part des Israéliens, des Américains, des Européens et de l’ONU pour des propos largement considérés comme antisémites.