A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, les journalistes du JDD ont publié une étude sur la pauvreté en France. On y apprend, effaré, que 14% de la population est touchée…
Plusieurs instructions essentielles sont à retenir de cette étude, qui met les pieds dans le plat.
Premier élément : tous les Français sont touchés : jeunes et vieux, catholiques et musulmans, handicapés et valides, habitants des villes ou des campagnes, hommes ou femems : la pauvreté n’épargne aucune catégorie de notre tissu national.
Selon les chiffres de l’Insee, il y a donc, en France, 8,9 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé, à 60% du revenu médian.
Depuis dix ans, la pauvreté a même connu une hausse dans notre pays, créant 1 million de personnes touchées supplémentaires sur cette période. Plus de pauvres, mais également plus de très pauvres : les chiffres de cette étude indiquent une explosion de l’extrême précarité, qui a augmenté de 69%. Actuellement, plus de 2,3 millions de français vivent avec moins de 660 euros mensuels…
Alors qu’on nous explique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, que le modèle économique ultralibéral permet de créer de la richesse et de lutter contre la pauvreté, on réalise que plus un pays est riche, plus il créé de pauvres.
Une leçon qui pourrait servir à Emmanuel Macron, si sa politique économique et sociale (et il l’a encore affirmé dimanche soir) n’était pas uniquement tournée vers la croissance économique, censée permettre selon ces idéologues aveugles, d’en finir avec la pauvreté…