Le Ministre de l’environnement, Nicolas Hulot, va-t-il se pencher sur le secteur de l’économie sociale et solidaire, qui semble pour le moment le grand perdant du quinquennat d’Emmanuel Macron ?
Quand l’annonce de la nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre de l’environnement a été rendue publique, les réactions ont été ambiguës.
D’une part on se félicitait de la nomination à ce poste d’un homme de conviction, qui a la lutte pour la sauvegarde de la planète dans le sang. Si Hulot acceptait le poste (qu’il avait déjà refusé du temps de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy) ça ne pouvait être que contre des garanties quant aux réels moyens de peser.
D’un autre côté, on s’inquiétait d’une conviction qui se frotterait à la réalité, et aux exigences de la vie politique.
Si pour le moment, Nicolas Hulot semble convenir à ce poste, la question de l’économie sociale et solidaire mériterait qu’il s’y penche de plus prés.
Alors que ce secteur est en plein boom et correspond aux nouvelles aspirations des acteurs économiques, qui ne veulent plus faire de l’argent absolument, mais donner un sens à leur activité, Emmanuel Macron lui a envoyé un mauvais signe dès le début de son mandat, avec la réduction des contrats aidés. Une mesure qui s’est accompagnée d’un changement de tutorat : l’ESS est désormais sous l’égide du ministère de l’environnement au lieu de celui de l’économie, comme le regrette le délégué général de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), Sébastien Darrigrand, pour qui « le risque est de retomber dans une économie sociale et solidaire, certes “sympathique”, mais pas forcément mise en avant dans les décisions du gouvernement ».