C’est ce que montre une étude, publiée en janvier dernier et réalisée au sein d’une famille suédoise, les Palmberg. Financée par la chaîne d’épicerie Bio Coop cette analyse, menée par l’Institut Environnemental Suédois (IES), reflète les bien-fondés d’une alimentation biologique. Au bout de 14 jours, les pesticides avaient disparu des organismes de tous les membres de la famille.
La famille Palmberg est composée de cinq membres. A sa tête Mats et Anette qui ont trois enfants. Vendèla, l’ainée, Evelina et Charlie le petit dernier. Dans un souci de donner une alimentation saine à leur descendance les Palmberg se sont pliés aux « exigences » de cette expérience. En voici le déroulement. La première semaine rien n’a changé pour cette famille. Ils ont conservé leurs habitudes en mangeant des produits de la grande distribution. Se soumettant aux tests d’urine, pas moins de huit pesticides ont été décelés. « Nous avons découvert des insecticides, des fongicides et des régulateurs de croissance », explique le docteur Jorgen Magner, directeur de l’étude. Le taux de pesticides contenus dans leurs organismes n’était pas alarmant puisqu’il respectait la norme admise par la loi.
Les deux semaines suivantes, tous les produits qu’ils avaient l’habitude de consommer ont été remplacés par des aliments provenant de l’agriculture bio. 14 jours plus tard il ne restait que des résidus de 3-PBA dans les urines d’Evelina, qui est un pesticide naturel à base de pyrèthre. Des traces de chlorure de chlormequat chez Vendèla. Charlie ayant éliminé « comme un grand » tous ces parasites. Les autres produits chimiques ayant totalement disparu de leurs organismes.
« En entendant cela on pense tout de suite à ses enfants. Tout un tas de produits chimiques ont disparu du corps de mes enfants et je ne veux pas qu’ils reviennent » a déclaré la mère de famille.
Bien que conforme à la loi dans une certaine limite, la toxicité de ces substances reste encore méconnue par les scientifiques. « Nous savons très peu de choses sur les effets à long terme de la consommation de nourriture traitée aux pesticides. D’autant plus lorsque l’on sait que les produits chimiques peuvent être bien plus dangereux lorsqu’ils sont mélangés » a exprimé Jorgen Magner. Ce sont les interactions moléculaires entre elles qui sont particulièrement dangereuses et la communauté scientifique n’a pas encore assez de recul en la matière pour fournir un compte rendu exhaustif des possibles effets secondaires qu’une telle consommation de substances chimiques pourrait avoir. Des liens ont cependant été établis avec le risque de diabète et d’allergies, sans parler des problèmes de fertilité.
Certes les produits bio restent chers et ne sont pas accessibles par tous, mais manger bio est bénéfique pour la santé. Voici le message qui ressort de cette étude. Celui que voulait transmettre Bio coop, qui cherche à pousser les consommateurs à acheter bio en les responsabilisant sur les risques qu’ils encourent à ne pas changer leurs habitudes alimentaires.