Le 10 janvier 2012 Free se lançait dans la téléphonie mobile, une entrée fracassante qui a profondément modifié le marché des opérateurs. Un an plus tard Xavier Niel, le PDG de Free, entend bien maintenir cet « état de guerre » entre les concurrents.
« Adblocker », une fonction qui dérange
Free a de nouveau fait parler d’elle en ce début d’année en lançant une mise à jour permettant aux 5 millions d’abonnés à la Freebox de bloquer la publicité sur Internet. Le module de blocage, installé par défaut sur toutes les Freebox, pourrait remettre en cause « un pan de l’économie numérique ». L’entreprise s’est attiré les foudres du géant américain Google et de plusieurs éditeurs qui tirent leurs revenus de la publicité en ligne.
Fleur Pellerin la ministre de l’Economie numérique s’est emparée du sujet et a demandé à Free de supprimer cette mise à jour considérant que « la manière de procéder n’était pas acceptable ». Le lundi 07 janvier Free a retiré le module.
Neutralité du Net
Ce conflit soulève la question de la neutralité du net. Grâce aux réseaux des fournisseurs d’accès, les éditeurs de contenus comme Google envoient des volumes de données toujours plus importants. L’acheminement de ces données a un coût, le réseau n’est pas neutre. Les différents acteurs doivent donc s’accorder pour supporter les coûts des interconnexions imposés par un trafic de plus en plus dense. Ces questions seront l’objet d’une table ronde autour de laquelle la ministre réunira les acteurs le 15 janvier 2013.
Pour aller plus loin
- L’analyse d’Octave Klaba (OVH) à propos de la neutralité du réseau sur les Echos.fr
- L’article de l’Expansion sur la complexité du conflit Free-Google
Martin Ralury
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