C’est dans un contexte houleux qu’Eric Schmidt, président de Google, se déplace en Europe. Le géant américain est confronté à la grogne des médias français. En cause, le référencement du moteur de recherches qui agrège les contenus de la presse en ligne sans rémunération en contrepartie.
Google va-t-il devoir payer une taxe afin de pouvoir continuer à référencer les grands titres de la presse française ? C’est ce que suggèrent les éditeurs français qui ont multiplié les prises de paroles en faveur de la Lex Google. Selon eux, le moteur de recherche bénéficie directement des retombées liées à une mise à jour régulière des contenus.
La firme américaine n’entend pas s’acquitter de cette redevance et menace de frapper de déférencement les médias ayant formulé des doléances. La situation se complique toutefois pour Google dans la mesure où les groupes français jouissent du soutien de leurs homologues italiens et allemands.
La rencontre entre Eric Schmidt, François Hollande et Aurélie Filipetti, ministre de la culture va ainsi s’avérer déterminante. Fleur Pellerin, ministre déléguée au numérique assistera également à la réunion. Elle plaide pour des négociations entre Google et les médias français et se refuse à recourir au processus législatif qui serait synonyme de modification du code de la propriété intellectuelle. Sa position diffère ainsi de celle d’Aurélie Fillipetti qui estime que l’adoption de droits voisins pourrait être « extrêmement pertinente».
Google avait déjà dû composer avec le mécontentement d’éditeurs avec le développement des E-books dans lesquels figuraient des extraits de livre sans contrepartie jugées satisfaisantes.