Quelles sont les chances que tout cet optimisme rapporte ? A peu près nulles, selon nous. Non que les actions ne pourraient pas grimper encore un peu. Mais ce ne sera probablement pas assez, ni pendant assez longtemps, pour rapporter beaucoup d’argent aux investisseurs.
Pourquoi ? Vous savez pourquoi, cher lecteur. Parce que la dette est toujours là. Et elle grandit. La dette pèse sur un ménage… ou sur une économie tout entière. Avec une dette gouvernementale brute équivalant à 100% du PIB aux Etats-Unis, on ne peut pas s’attendre à une économie florissante. Tout ce qu’on peut espérer, c’est une économie zombie à la japonaise, parfaitement molle. Les acheteurs continuent de flâner. Les gens continuent d’aller travailler. Mais il ne se passe pas grand-chose.
Rappelez-vous : selon Rogoff et Reinhart, lorsqu’on dépasse les 90% de dette/PIB, l’économie ralentit d’environ 1%. Au lieu de 3% de croissance à long terme, on obtient 2%.
C’est la manière optimiste de voir les choses. Il est plus probable que la dette pèsera sur l’économie… poussant les autorités à intervenir. Elles lancent de nouvelles mesures de relance… et mettent une plus grande partie de l’économie sous le contrôle du gouvernement fédéral. Cela aussi ralentira l’économie réelle.
Ensuite, plus désespérées que jamais, les autorités paniqueront. Elles imprimeront de l’argent — en quantité. Et l’enfer se déchaînera.