Disparition du Coronavirus au printemps : Fake news de Donald Trump ?
27/02/2020Et si la terrible épidémie du coronavirus, ayant fait plus de 2000 morts et infectée environ 80 000 individus, disparaissait naturellement aux prémices du printemps, avec le retour de températures plus chaudes ?
Rien n’est encore sûr avec le Coronavirus …
Le pronostic de l’actuel président américain a été accueilli avec énormément de réserve par la plupart des scientifiques. Or, beaucoup de ces derniers ont affirmé que Donald Trump a soulevé une « réflexion intelligente ». Quasiment la totalité des virus respiratoires possèdent une saisonnalité. Ainsi, on peut penser que cela est le cas pour le coronavirus. On peut tout à fait l’envisager pour une maladie de type respiratoire.
Néanmoins, divers experts, affirment que la saisonnalité est un phénomène compliqué qu’on ne peut pas parfaitement appréhender. Par exemple, les parvovirus, qui ont pas mal de points communs avec le grippe, surviennent pour certains plus fréquemment en automne tandis que d’autres se déclarent plus en hiver pour certains pays tempérés. Le SRAS, pour sa part, s’est stoppé net à l’été 2003. Pour ce qui est du H1N1, l’épidémie a démarré au printemps 2009, et a atteint son pic octobre, ce qui n’arrive pas avec la grippe. Dès l’apparition du froid, fin décembre, il n’y a plus eu un seul cas, alors que les spécialistes s’attendait au contraire. Les raisons de cela ne sont toujours connues.
Il est beaucoup trop tôt afin de tirer des conclusions sur la fin du virus
Beaucoup de spécialistes, comme le responsable de l’unité de « virus et immunité » à l’Institut Pasteur, souligne que les propos du président américain ont le mérite d’apporter une nuance majeure. En effet, il n’a certainement pas tort. Cependant, il est nettement trop tôt afin de pouvoir l’affirmer. Le fait que les épidémies de virus respiratoire se déroulent plutôt pendant les saisons froides, est vrai, et cela à cause d’une multitude de raisons.
Il faut savoir que les particules virales offrent une meilleur stabilité à température basse qu’à température chaude. Ainsi, lors d’un éternuement par exemple, un postillon devient inoffensif plus rapidement lorsqu’il fait chaud plutôt que froid. Quand elles sont sur des objets ou sur des mains, ces particules sont également plus stables. Ainsi, elles ont plus de chance d’être transmises. Dernier point : la susceptibilité de l’hôte peut changer quand il fait froid. De cette façon, on peut devenir beaucoup plus sensible au virus. C’est le mix de ces différents paramètres qui contribue à ce qu’on appelle la saisonnalité. Or, actuellement, on n’en connaît pas assez sur le nouveau coronavirus et notamment sur sa stabilité par rapport aux températures, afin de pouvoir se prononcer sur la véracité des propos de Donald Trump.
Encore trop d’inconnues à l’heure actuelle
Comme écrit sur l’OBS, il est très compliqué de pouvoir prédire quand se terminera le Coronavirus. À l’heure actuelle, on ne peut tout simplement pas estimer combien de temps durera l’épidémie puisqu’on sait encore peu de choses sur ce virus. Il faut espérer que les mesures prises actuellement les gouvernements permettront de contenir le virus.
L’administrateur adjoint de la santé publique du Canada n’a pour sa part pas pris position sur les déclarations du président des États-Unis. Il a indiqué que les autorités sanitaires poursuivent leur travail avec leurs partenaires internationaux dans le but de contenir le virus. Même chose pour les Américains.
Différents experts et organisations ont mis en exergue qu’il est quasiment impossible de savoir comment va évoluer l’épidémie dans un futur proche. En effet, il y a encore beaucoup trop d’inconnues par rapport à la maladie.